Un record de 137 ans pulvérisé. Le mois dernier a été le mois de mars le plus chaud jamais enregistré. L’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) qui effectue des relevés depuis 1880, a donc inscrit une nouvelle donnée de référence: La température moyenne sur la Terre en mars a été de 12,7°C soit 1,22°C supérieure à la moyenne du 20e siècle. Cet écart en fait «l’anomalie» la plus importante par rapport à une moyenne en 1.600 mois de relevés.
Autre élément à retenir, Mars 2016 est le 11e mois consécutif au cours duquel un tel record a été battu, là encore, il s’agit d’une série inégalité en 137 ans de relevés.
Le précédent sommet pour un mois de mars n’était pas bien vieux puisqu’il datait de 2015. Ce sont 0,32°C de plus qui ont été enregistrés cette année.
Mayotte a (trop) chaud
Lorsqu’on se penche sur la carte du monde des températures, on se rend compte que quasiment toutes les régions ont enregistré des données supérieures aux normales. Parmi les exceptions, on trouve cependant la métropole.
L’océan Indien n’échappe pas à la règle avec des températures de 1 à 2° plus élevées que la moyenne, déjà haute, des 30 dernières années.
Mayotte aussi établit un nouveau record, et chez nous aussi la série est impressionnante. Octobre, décembre, janvier étaient déjà des mois record. Le 2e mois de l’année 2016 a été le 4e mois de février le plus chaud jamais enregistré.
La fraîcheur du matin a disparu
Pour mars, les records sont impressionnants comme les écarts par rapport aux moyennes.
La moyenne des après-midis établie par Météo France est supérieure de 1,3°C à 1,4°C avec 33,2°C à Mtsamboro (contre 31,9°C pour les normales) et 32,4°C à Pamandzi (pour 31°C en moyenne).
Mais ce sont les températures du matin qui sont particulièrement élevées avec par exemple 26,5°C enregistrées en moyenne le matin à Pamandzi (25,1°C pour les normales).
A Mtsamboro, l’écart est spectaculaire: La température des matinées a été en moyenne de 26,5°C soit… 2,9°C plus élevées que les normales de mars.
Bien entendu, le phénomène El niño a joué a plein mais ces records illustrent aussi la poursuite de l’accélération du réchauffement planétaire que les climatologues attribuent à l’accumulation dans l’atmosphère des gaz à effet de serre provenant de la combustion du pétrole et du charbon.
Prise de conscience
Selon la NOAA, depuis 1997, première année depuis 1880 à avoir connu une montée record du thermomètre sur la planète, 16 des 18 années qui ont suivi ont été plus chaudes. «En tout, les neuf mois avec les anomalies de températures les plus importantes par rapport à la moyenne du 20e siècle sont tous intervenus ces neuf derniers mois», constate l’agence américaine.
Cette semaine, 175 pays se sont retrouvés à l’ONU à New York pour signer l’accord de Paris sur le climat. La prise de conscience semble réelle mais les actions pour inverser la tendance seront longues à mettre en œuvre.
RR
www.jdm2021.alter6.com
Comments are closed.