«Mayotte renvoie ses frères et sœurs, considérés comme ‘clandestins’». Le journal des Comores Al Watwan consacre son éditorial du jour à «la chasse aux Comoriens» qui agitent différents villages de Mayotte. «La gendarmerie française, dépêchée sur place, ne fait que constater les dégâts et ses effets collatéraux. Contre toute attente, elle ne réagit pas», écrit le journal.
Al Watwan rappelle que «les expulsions vers les trois autres îles représentent près de 40% du total national des reconduites aux frontières en France. C’est dire l’ampleur du drame qui se joue sous nos yeux».
Mais ce sont les derniers événements dans les villages où des dizaines de personnes ont été «décasées» et jetées à la rue qui suscite des réactions. «Le silence pesant qui entoure cette chasse aux Comoriens à Mayotte n’est pas sans conséquence sur les relations séculaires qui unissent les habitants de l’archipel. Et c’est Mayotte qui risque d’en payer le prix», prévient Al Watwan, sans pour autant aller plus loin dans son raisonnement.
Fidèle au discours de l’Union des Comores, Al Watwan explique que si Ban Ki-Moon visite la région, le pays n’est pas à son programme. Le secrétaire général de l’ONU est en effet attendu cet après-midi à Antananarivo après un passage aux Seychelles.
Pour le journal, «les Comores sont pourtant le seul pays de la région qui n’a pas encore achevé sa décolonisation. Le seul pays du monde qui subit un déplacement de population, dans son propre territoire par une puissance étrangère alors qu’il bénéficie paradoxalement d’une vingtaine de résolutions des Nations unies et de l’Union africaine condamnant la présence française à Mayotte».
«Quarante et un an après son indépendance, les Comores sont encore en quête de paix et de stabilité», conclut le journal.
Fin de campagne à Anjouan
Précisément, dans cette quête de stabilité, la campagne pour le scrutin partiel à Anjouan est terminée et «les deux camps sont satisfaits», écrit Habari Za Comores.
Selon le journal, la campagne «s’est déroulée dans le calme et la sérénité» et elle s’est achevée sur de grands meetings à travers les villages concernés par ce vote. Quelque 6.000 électeurs sont appelés aux urnes ce mercredi pour terminer le processus électoral de la présidentielle et de l’élection du gouverneur de l’île.
Le Kenya en proie aux tensions politiques
L’approche des élection qui suscite également de très fortes «tensions dans les rues» du Kenya, indique Euronews. La présidentielle n’est pourtant prévue que dans 15 mois.
«Plusieurs centaines de personnes ont manifesté dans plusieurs villes dont la capitale Nairobi. Ils demandent la dissolution de la commission électorale chargée de superviser l‘élection, la jugeant trop proche du pouvoir actuel»… une situation qui fait écho aux nombreux imbroglios constatés aux Comores.
«Face à quelques manifestants qui leur lançaient des pierres, les forces de l’ordre ont dispersé le rassemblement à coup de gaz lacrymogène et de canons à eau. Le spectre des violences post-électorales de 2007-2008 où plus d’un millier de Kenyans avaient perdu la vie plane toujours dans le pays.»
Le programme du gouvernement malgache
Politique toujours, mais à Madagascar cette fois. Le nouveau Premier ministre Olivier Mahafaly a présenté son programme devant les parlementaires. Et l’accueil a été «mitigé», remarque RFI. «En une heure de discours, il a détaillé ses priorités axées sur la lutte contre la pauvreté, sur la bonne gouvernance et sur la reprise économique. Le Premier ministre a fait de nombreuses promesses. Mais son discours n’a pas toujours convaincu.»
De la protection sociale universelle à l’accès aux soins en passant par l’éducation ou la modernisation de l’agriculture, les engagements sont qualifiées de «petites choses» par l’opposition qui attendait des «projets d’envergure».
«C’est percutant, on croit vraiment que ça va répondre aux besoins du pays», disait-on du côté de la majorité.
Les parlementaires ont maintenant la possibilité de soumettre leurs suggestions au gouvernement avant une adoption définitive du «Programme de mise en œuvre de la politique générale de l’Etat»… Il semblerait qu’on soit loin de l’espoir de décollage économique promis par le président Héry lors de son élection.
Le scandale d’une discussion «raciste» sur Facebook
Enfin, un nouveau scandale lié au racisme en Afrique du Sud. C’est un message sur Facebook postée par «une juge blanche de la Haute Cour de Pretoria qui a provoqué l’indignation», raconte RFI. Le post suggère «que le viol faisait partie de la culture noire».
La magistrate, dans une conversation privée, aurait écrit que «dans leur culture, une femme est là pour leur donner du plaisir. C’est vu comme un droit absolu et le consentement d’une femme n’est pas requis. Je n’ai pas encore rencontré de jeune fille noire qui n’a pas été violée à 12 ans».
La juge s’est défendue en affirmant que ses propos avaient été sortis de leur contexte. Mais «les partis politiques ont dénoncé ces propos ‘racistes’».
La juge s’est défendue en affirmant que ses propos avaient été sortis de leur contexte et qu’elle faisait référence à des affaires spécifiques.
«Les commentaires racistes provoquent régulièrement l’émoi sur les réseaux sociaux, preuve que 22 ans après la fin de l’apartheid, les divisions raciales sont toujours profondes», indique RFI.
RR
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