L’élection présidentielle aux Comores a repris, ce mercredi matin dans 13 bureaux de vote de l’île d’Anjouan, un scrutin qui «peut faire basculer le résultat», selon RFI.
Ce nouveau scrutin ordonné par la Cour constitutionnelle en raison d’«irrégularités» constatées lors du second tour, n’oppose plus que deux candidats, après le retrait du 3e homme. L’actuel vice-président Mohamed Ali Soilihi est donc opposé à l’ancien président Azali Assoumani. «Ce nouveau scrutin est susceptible de modifier les résultats provisoires de l’élection compte tenu de l’écart minime séparant le vainqueur de son principal rival. Azali Assoumani possède une avance de seulement 2 400 voix sur l’actuel président Mohamed Ali Soilhi», précise la radio.
6 253 électeurs sont attendus aux urnes pour départager les deux candidats et les bureaux de vote ont ouvert vers 7h locales ce mercredi matin et de longues files d’attente se sont formées devant certains bureaux, encadrées par «un dispositif de sécurité impressionnant», constate Al Watwan.
Le chef de la mission de l’Union africaine, Barthélémy Kere, a précisé que «dès l’entrée du village les forces de sécurité sont en place. Il y a de la discipline et de la méthode dans le déroulement du scrutin. Si les choses se poursuivent comme ça, on aura de bonnes élections. J’espère qu’à la clôture du vote, le constat sera joyeux.»
Les observateurs internationaux sont également «omniprésents», précise RFI avec «un membre dans chaque bureau de vote toute la journée avec des équipes mobiles en renfort».
La Cour constitutionnelle aura jusqu’à lundi 16 mai pour proclamer les résultats définitifs.
Questions éparses
Le journal Midi Madagasikara consacre sa Une aux Îles éparses et attend la parole de Ban Ki-Moon, sur le dossier. Le secrétaire général des Nations unis a certes un «agenda surchargé» pour son passage dans la Grande Île avec de nombreuses rencontres politiques. Mais ce sont les journalistes qui pourraient solliciter un avis lors d’une conférence de presse.
Ban Ki-Moon a été accueilli avec son épouse par les présidents de la République, de l’Assemblée national, du Sénat, de la haute Cour constitutionnelle et par les membres du gouvernement.
«Les épouses du SG de l’ONU et du président Hery Rajaonarimampianina auront, pour leur part, un programme de visite dans le domaine social», indique le journal.
Incendies à répétition
La visite intervient alors que La Tribune s’inquiète: «Le pays rentrera-t-il de nouveau dans une ère infernale de sang et de balles?»
«Viennent de brûler des dizaines de maisons à Taolagnaro et d’autres dizaines à Manakara. Comme le cas des marchés d’Antsirabe et de Mananjary, ces incendies ont été quasi-instantanés. C’est à croire que des gens essaient de semer le trouble en allumant le feu dans la grande île», indique le journal.
Mais actuellement, l’utilisation des réseaux sociaux jouerait un rôle central dans la propagation de troubles dans le pays.
«Air Peut-être»
A Madagascar encore, une nouvelle grève doit perturber le fonctionnement de la compagnie aérienne nationale. Pour autant, «Air Madagascar rassure ses clients», explique l’Express de Madagascar.
Le programme de vol et de l’ouverture des agences doit se faire aux horaires prévus. C’est donc en interne que les perturbations seront importantes jusqu’à «l’application stricte du mémorandum of understanding (MoU) sur la bonne gouvernance» et le règlement des cotisations sociales.
Egalement dans la presse…
Egalement dans la région, sachez qu’au Mozambique, la situation politique et sociale reste très lourde. Les affrontements entre l’armée et l’ex-guérilla de la Renamo se poursuivent et «treize corps (ont été) retrouvés dans le centre du pays», indique Slate Afrique.
En Tanzanie, les autorités de santé s’alarment de «la mode féminine consistant à se blanchir la peau», rapportent les médias chinois, toujours plus intéressés par l’actualité africaine. Le problème est l’absence de clarté des ingrédients de ces produits.
Enfin aux Seychelles, un nouveau livre d’histoire raconte «les premiers propriétaires fonciers» et l’Histoire de l’archipel entre 1780 et 1830. L’agence de presse du pays a rencontré l’auteur, Julien Durup, qui espère ainsi combler le manque de livres d’histoire sur cette jeune nation.
RR
www.jdm2021.alter6.com
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