Habari Za Comores prend position face aux événements de ces derniers jours à Mayotte. «Les Comoriens peuvent-ils émouvoir la communauté internationale?» se demande le journal. Si la rhétorique est celle traditionnellement utilisée dans la presse du pays pour parler de «l’île comorienne de Mayotte», les mots n’en sont pas moins forts.
«Depuis quelques jours, de véritables progroms contre les Comoriens à Mayotte prennent un grande ampleur, plus de trois cents personnes expulsées de leurs habitations réduites en cendre, des femmes et des enfants complètement démunies sont en errance dans les rues, dorment à la belle étoile sans que cela heurte les bonnes consciences de l’Occident pourtant en ébullition face aux drames des émigrés», explique Habari Za Comores.
Si pour le journal, «ces drames sont le fait de la France, directement ou indirectement parce qu’induits par l’annexion de l’île comorienne de Mayotte», «on serait aveugle si on ne dénonçait pas les autorités comoriennes», poursuit-t-il.
C’est à la fois le silence du président sortant et celui du nouvel élu qui sont pointés du doigt. «Comment comprendre et accepter que M. Azali, président élu, n’ai publié aucune déclaration sur le drame qui frappe les Comoriens?» s’indigne le journal qui espérait «une émotion» et l’occasion d’aborder la question de Mayotte.
La presse réunionnaise commence également à relayer la situation dans notre département. La presse hexagonale reste encore silencieuse.
Etudiants comoriens assassinés
C’est un autre fait divers qui fait cependant la Une d’Al Watwan. L’histoire est celle d’un étudiant comorien poignardé à Tamatave. Il a succombé à ses blessures, annonce le journal. C’est le 2e étudiant visé par une agression mortelle en quelques semaines.
«Au ministère des Relations extérieures (Mirex), on refuse de parler d’‘‘assassinats ciblés’’ visant les seuls étudiants comoriens. ‘‘Ce sont des cas isolés. Les deux actes ne se sont pas produits dans une même ville. Les étudiants comoriens doivent prendre des mesures de sécurité en attendant de trouver des solutions rapides à cette situation», estime Faiçoil Mohamed Djitihadi.
Destruction de viande de tortue
Le braconnage de tortues devient une cible dans toute la région. Le site réunionnais linfo.re relate la destruction de 150 kg de viande de tortue aux Seychelles sous l’ordre de la justice.
«La destruction intervient trois ans et demi après la saisie d’une grande quantité de viande de tortue dans le cadre d’une affaire criminelle en cours.»
L’affaire remonte en 2012 lorsque la viande de tortue a été saisie sur le bateau de pêche seychellois ’Charita’ près de l’île de Providence. «Le navire était en provenance de Madagascar. Dans ce dossier, sept hommes sont accusés de trafic de drogue, de pêche illégale et de possession d’armes. Vendredi dernier, la juge Fiona Robinson de la Cour suprême a donné l’ordre de brûler les 150 kg de viande de tortue.»
Alors que le braconnage et l’abattage des tortues marines sont des pratiques illégales aux Seychelles, la possession de la viande de tortue est passible d’une amende de plus de 32.000 euros ou d’une peine de prison de deux ans.
Mer et fer
Dans la région, une nouvelle stratégie pour sécuriser l’océan. «Les ministres et hauts représentants des pays de l’Afrique orientale et australe et de l’océan Indien (AfOA-OI) ont adopté la ‘Déclaration de Djibouti sur la sécurité et la sûreté maritime régionale’», annonce La Tribune de Madagascar.
Sur le continent, la Chine poursuit son implantation africaine. Le pays «va étendre le chemin de fer Tanzanie-Zambie au Rwanda, à la RD Congo, au Burundi et au Malawi», explique l’agence économique écofin.
Violences au Kenya et au Mozambique
Les «manifestations violentes au Kenya»se poursuivent, relate de son côté Métro. «La police a lancé des gaz lacrymogènes, lundi, pour mettre fin à des manifestations réclamant une réforme électorale avant le scrutin prévu l’an prochain».
«Au Mozambique, nouvelles attaques de la branche armée de la Renamo contre des civils», explique également Le Monde. «Une enseignante philippine a été tuée, dimanche, dans l’attaque d’un bus de voyageurs attribuée à la branche armée de la Renamo, le principal parti d’opposition, dans le centre du Mozambique».
Les rebelles auraient fait signe au bus de s’arrêter mais le conducteur n’a pas obtempéré. L’ambiance continue de se durcir dans l’ensemble du pays.
Derniers jours pour la déclaration d’impôts papier
Enfin, bien plus calme, à La Réunion, c’est le grand rush. La fin de la déclaration d’impôt sur papier est fixée à demain, comme à Mayotte.
«C’est une éternelle rengaine», écrit le Journal de l’Île. «Chaque année, des milliers de contribuables réunionnais se ruent dans les différents centres des finances publiques de la Réunion pour déposer leur déclaration de revenus».
En 2015, une centaine d’agents des finances publiques ont dû accueillir près de 90.000 pendant cette période de forte affluence.
RR
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