La presse métropolitaine continue de relater les événements à Mayotte, à l’image de l’article du Monde qui indique que François Hollande juge la situation «extrêmement préoccupante» dans notre département. RTL se demande «pourquoi des Mahorais chassent des étrangers de leurs habitations», rappelant que «l’île est le théâtre d’expéditions menées par des villageois mahorais pour expulser violemment des étrangers de leurs habitations, qui sont parfois détruites et incendiées au passage».
Dans la presse comorienne, on n’hésite pas à aller plus loin. Al Watwan se demande ainsi si on ne se dirige pas «vers un nouveau Rwanda».
Le journal, dont le directeur a par ailleurs été limogé, relaie ainsi le courrier à François Hollande d’une élue franco-comorienne de Marseille. «La situation actuelle à Mayotte nous fait craindre un embrasement susceptible de provoquer un conflit similaire à celui ayant opposé les Hutus et les Tutsis au Rwanda dans les années 90», avertit Maliza Said.
Le journal, fidèle à sa ligne éditoriale, dénonce «l’attitude de Paris qui n’a rien fait jusqu’ici pour prévenir ces débordements et qui semble, par son silence, cautionner ces exactions».
La main de l’Iran sur les Comores
Le site Mondafrique revient pour sa part sur l’élection d’Azali Assoumani à la tête des Comores et y voit «la revanche attendue de l’Iran». Dans cette analyse géopolitique du scrutin, le média explique que «l’ex président putschiste Assoumani Azali doit en partie sa réussite au soutien de l’ancien chef d’Etat Ahmed Sambi, proche du pouvoir iranien. Une épine dans le pied de Riyad qui redoute une percée de l’influence de Téhéran dans l’océan indien».
Pour Mondafrique, «allié de l’Arabie saoudite au cœur de l’Océan indien, les Comores pourraient désormais tendre la main à l’Iran suite aux présidentielles qui ont consacré la victoire, début mai, non pas d’un, mais de deux anciens chefs d’Etat».
La télé malgache protégée
Autre climat particulier, celui qui règne à Madagascar. “Panique en haut lieu”, indique en titre Midi Madagasikara. Les locaux de la radio-télévision publique sont «fortement surveillés pour cause de rumeurs de coup de force», annonce également La Tribune.
«Outre les hommes en armes à l’intérieur de la clôture des immeubles de la RNM/TVM, de nombreux autres éléments véhiculés et armés des forces de l’ordre veillent à l’extérieur et intriguent les passants.»
Les services de renseignements craignent une déstabilisation. «Si des observateurs politiques font allusion à la présence dans le pays depuis quelques jours de l’ancien président de la Transition, Andry Rajoelina, auquel on soupçonne des manœuvres ou une volonté de coup de force pour reprendre le pouvoir, d’autres observateurs trouvent plutôt que c’est au niveau des forces armées qui ne tourneraient pas rond.»
Cet immeuble stratégique est donc surveillé de près au moment où le président de la République est en déplacement à l’extérieur et après les nouvelles nominations aux postes de commandement dans l’armée.
Bagarre, Chine et électricité
Egalement dans la région, la violente bagarre (en vidéo) qui a éclaté dans l’hémicycle du parlement d’Afrique du Sud racontée par le Huffington Post. Ce sont encore les scandales autour du président Zuma qui suscitent les passions.
Et tandis que le Mozambique signe un partenariat stratégique global de coopération avec la Chine, le pays pourrait devenir «la pile électrique de l’Afrique», affirme Le Monde. Gaz, hydraulique, charbon, solaire… le pays estime avoir le plus grand potentiel énergétique d’Afrique.
Sur l’atoll dévasté
Enfin des nouvelles de l’atoll de Farquhar, dévasté par le cyclone Fantala voici quelques semaines. L’agence de presse des Seychelles propose un reportage agrémenté de nombreuses photos sur place alors que la Banque mondiale estime la facture du carnage à un peu plus de 4 millions d’euros.
Un spécialiste en gestion des risques de catastrophe a dirigé une équipe de quatre experts pour évaluer l’impact du cyclone sur Farquhar. Il affirme que le pays ressentira les effets de cette catastrophe pendant les trois prochaines années.
«La mission de la Banque mondiale a évalué les dommages à quatre secteurs», précise l’agence: le logement, le secteur productif (agriculture, pêche, industrie du tourisme), infrastructures (électricité, transports, télécommunications, eau) et l’environnement.
Farquhar a été frappée à trois reprise par le cyclone Fantala qui avait suivi une trajectoire assez inhabituelle, faisant plusieurs aller-retours dans la zone.
RR
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