C’est le retour de Papa Sané dans l’actualité réunionnaise. Celui qui est accusé d’avoir placé de nombreuses jeunes femmes d’origine mahoraise sous son emprise a été condamné au terme d’une audience de plus de quatre heures. Il a écopé d’une peine de 16 mois de prison dont 8 avec sursis et à une interdiction de séjour à La Réunion pour une durée de 3 ans.
«Je partage mes enseignements avec ceux et celles qui veulent que leur soit enseignée la spiritualité (…). Les gens m’ont jugé mais il s’agit d’un retour à l’islam par la profession de foi. C’est une purification intérieure et il faut pour cela un guide que j’ai été». Nos confrères du Journal de l’île raconte qu’il y a une semaine, le Sénégalais Papa Sané s’expliquait face aux magistrats du tribunal correctionnel de Saint-Pierre sur ses pratiques. Des enseignements assimilés à des dérives sectaires et à un «abus de faiblesse d’une personne en état de sujétion psychologique».
Maintenu en détention au terme de ce procès, le maître soufi Papa Sané a décidé de faire appel de sa condamnation par les magistrats du tribunal correctionnel.
Pour rappel, les jeunes femmes sous son emprise ont toujours martelé qu’elles étaient maîtres de leurs choix, évoquant la liberté de culte. Un mouvement populaire avait été créé par leurs proches pour les libérer des dérives sectaires dont elles semblaient victimes. Des violences avaient même éclaté dans le centre-ville de Saint-Louis.
Marche blanche à Marseille, retour sur un assassinat à Mada
Aux Comores comme à Marseille, on parle du décès du jeune Saïd, 11 ans, percuté de plein fouet par une voiture qui ne s’est pas arrêtée. Le garçon d’origine comorienne revenait d’un match de football, explique France 3. Il est décédé peu après des suites de ses blessures.
Le chauffard s’est finalement rendu à la police. Une marche blanche est organisée à Marseille ce jeudi après-midi, dans le quartier où vivait l’enfant.
En métropole toujours, le Dauphiné libéré revient sur l’assassinat d’un homme originaire de Thonon-les-Bains et de son épouse franco-malgache en février dernier à Diego Suarez.
Sylvain Thorin y avait pris sa retraite alors que Marinette, son épouse depuis une dizaine d’années, médecin gériatre, envisageait d’ouvrir une clinique.
L’homme, âgé de 64 ans, avait été abattu de deux balles à son domicile tandis que son épouse était battue à mort. Plongée dans le coma, il devait succomber à ses blessures durant son transfert pour la Réunion quelques heures plus tard.
Quatre individus encagoulés et armés de machettes et de kalachnikov avaient fait irruption dans la maison du couple durant la nuit. La maison avait été saccagée mais pas cambriolée, à l’exception d’une carte bancaire. L’enquête semble au point mort.
Economie: Mada sous perfusion, l’Afrique du Sud en crise
A Madagascar justement, il est question d’une nouvelle aide du FMI. «Déblocage de 310 millions de dollars jusqu’en 2019 sous condition», annonce La Tribune.
L’accord trouvé permettrait «une croissance soutenue et inclusive», explique le gouvernement, «sous réserve que les autorités malagasy exécutent à temps les mesures préalables».
Le FMI demande par exemple une amélioration de la gestion des finances publiques, un assainissement du fichier de la fonction publique, un renforcement des caisses de retraite publiques, le maintien de la vérité des prix des carburants et la réduction des besoins de subventions des entreprises publiques déficitaires. Enfin, la lutte contre «la corruption généralisée» est également mis en avant par le FMI.
A la rubrique économie, sachez encore que l’Afrique du Sud ne se porte pas bien. «Le fort recul du PIB sud-africain au premier trimestre (-1,2%) fait de nouveau planer le spectre d’une récession sur l’économie la plus industrialisée d’Afrique qui tourne au ralenti depuis près de deux ans, minée par la chute des cours des matières premières et une sécheresse exceptionnelle», explique la presse européenne ce jeudi.
De l’eau pour les éléphants et un singe électrique
Enfin, deux infos qui mêlent environnement et énergie. En Tanzanie, «la vie sauvage l’emporte sur une installation électrique», explique l’agence économique Ecofin.
«1.500 personnes ont échappé à l’éviction de leurs terres dans le cadre d’un projet énergétique» dans un parc après l’arrêt d’un projet de centrale de bioélectricité. Le projet menaçait également une rivière, point d’eau essentiel pour des éléphants, des hippopotames et des girafes.
La centrale devait produire de l’éthanol à partir du sucre produit localement et aurait généré assez d’énergie pour alimenter 100.000 ménages ruraux. Elle sera réalisée ailleurs, avec moins d’impacts.
Quant au Kenya, il a connu un black-out électrique à cause d’un singe !
«L’animal a chuté sur un transformateur électrique, provoquant une panne d’électricité dans tout le pays», annonce l’Express.
L’incident a duré près de quatre heures, avant que le courant ne soit rétabli et, soyez rassurés, le singe a survécu à sa chute!
RR
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