Un Mahorais de 42 ans, accusé de tentative de meurtre commis sur son beau-frère en juin 2014, a été reconnu irresponsable pénalement. La décision n’est pas une surprise. Très rapidement, les enquêteurs comme le magistrat instructeur avaient constaté que le quadragénaire ne semblait pas posséder toutes ses facultés mentales. Une première expertise psychiatrique effectuée durant la garde à vue reconnaissait déjà une altération de son comportement durant les faits.
En juin 2014, l’homme avait infligé plusieurs coups de couteau à son beau-frère à Pamandzi, à Mayotte. En garde à vue, le quadragénaire était incapable de s’expliquer. Placé en détention à la maison d’arrêt de Majicavo, il’inquiétude de l’administration pénitentiaire débouche sur un transfèrement en urgence en métropole, dans une Unité pour Malades Difficiles (UMD, une petite dizaine en métropole, aucune dans les Dom), à Sarreguemines.
De nouveau examiné par des experts, l’individu est déclaré totalement irresponsable de ses actes. Mardi matin, grâce à une double visio-conférence entre la Réunion, Mayotte et Sarreguemines, les magistrats de la Chambre ont donc validé les conclusions des experts.
Un expert psychiatre avait ainsi expliqué qu’«Il souffre de maladies psychiatriques depuis 2002. Des maladies incompatibles avec sa détention. Il subit un traitement lourd, auquel il est réfractaire et qui a du mal à produire ses effets. Il est dans un délire paranoïaque, avec des éléments de persécution dont la cible est son beau-frère. De plus, ces délires présentent des connotations mystiques associées à une personnalité anti-sociale. Il n’est pas accessible à une sanction pénale qu’il ne comprendrait pas. Au moment des faits, son état était aboli».
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