Autour de la table, l’ensemble des représentants des six îles de l’océan Indien (Réunion, Maurice, Madagascar, Comores, Seychelles et Mayotte) a pris la décision d’exclure les Maldives. Non présents lors de cette réunion, les représentants de l’archipel ont été prévenus ce mardi de leur exclusion.
«Le contexte général a pesé pour prendre cette lourde décision», explique le directeur de l’association des Îles Vanille, Pascal Viroleau. Parmi les griefs reprochés aux Maldives, le manque de participation active au dispositif Îles Vanille. «Les Maldives ne font pas partie des membres qui se sont le plus impliqués au sein de l’association», précise Pascal Viroleau. À l’écouter, la décision était dans les tuyaux depuis un certain moment.
Mais il fallu attendre que l’ensemble des représentants des îles puissent se réunir. Une question d’agenda.
Au-delà du manque d’implication, il y a surtout la question éthique et le contexte international qui ont joué dans cette exclusion. En 2012, les Maldives ont été le théâtre d’un coup d’état marqué par l’arrivée d’Abdul Yameen à la tête du pays, le demi-frère d’Abdul Gayoom, ancien dictateur des Maldives, chassé du pouvoir en 2008. Mais c’est la suite des événements qui posait question: En 2014, les Maldives ont décidé de rétablir la charia et la peine de mort a fait son retour, même pour les enfants à partir de 7 ans.
Des citoyens privés de droits
Dans notre région, une pétition a fait écho à cette situation. Elle demandait à la Région Réunion (participante au dispositif touristique des Îles Vanille) d’agir pour que les Maldives soient exclues de l’association. «La France, la Réunion et l’Europe doivent cesser de financer la promotion du tourisme aux Maldives, qui constitue la principale source de revenus du pays. Ainsi, nous demandons aux autorités compétentes d’ajourner immédiatement toute participation au dispositif des îles Vanille.»
Fin 2015, l’état d’urgence a été décrété dans tout le pays, privant les citoyens de leurs droits, une situation d’autant plus alarmante que l’archipel des Maldives est désormais connu comme étant un réservoir à combattant pour l’organisation «État islamique».
«Tous ces éléments ont joué», reconnaît le directeur des Îles Vanille. Cet ensemble de paramètres a conduit les membres des six autres îles à exclure définitivement les Maldives de l’association. Elles ne sont désormais plus que six à faire partie de ce dispositif.
RR, le JDM
Avec le JIR.
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