Depuis quelques semaines, la compagnie aérienne Corsair propose à ses passagers de payer leurs billets d’avion en trois fois, avec frais depuis le 15 août. L’offre est valable seulement sur les vols aller-retour achetés en ligne, et pour des montants allant de 200€ à 1.500€, indique le site Corsair. Un montant rapidement atteint lorsqu’on voyage en famille, et qui nécessite donc d’effectuer plusieurs dossiers de réservation pour bénéficier de l’offre.
Il s’agit d’une solution de paiement en 3 fois par carte bancaire Visa ou Mastercard qui permet d’échelonner le paiement de la commande en 3 débits suivant l’échéancier suivant : 1ère échéance le jour de la commande (1/3 du montant du panier + frais de dossier de 1,4% du montant de votre commande, 2ème échéance 30 jours après (1/3 du montant du panier), et 3ème échéance 60 jours après la commande (le 1/3 restant).
Une proposition commerciale destinée aux vols entre la France métropolitaine et la Martinique, la Guadeloupe, La Réunion, l’Ile Maurice et le Canada. Mayotte en est donc exclue. Sans plus d’explication de la part de la compagnie. Et alors même qu’est régulièrement souligné le faible taux d’impayés en matière de crédits bancaires sur le territoire.
Lourdeurs des tarifs de l’aérien depuis Mayotte
La compagnie précise pourtant que l’achat de billet d’avion pour partir en vacances « peut facilement représenter une somme importante pour une famille avec plusieurs enfants », ainsi que le rapporte le site Air Journal. Or, notre île est plutôt dans le haut du panier quant à l’impact des billets sur le budget des ménages. C’est sans doute aussi ce qui peut expliquer notre exclusion de la proposition commerciale, le montant plafond de 1.500 euros étant rapidement atteint, y compris pour une seule réservation.
Le conseiller départemental Chihabouddine s’en émeut donc (lien), et en appelle à Ericka Bareigts, Secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité réelle. Dans un courrier daté de ce 22 août, également adressé au préfet de Mayotte, et à nos élus nationaux, départementaux et communaux, il souligne que « le fait d’exclure les habitants de Mayotte de cette offre constitue une discrimination inacceptable, et contraire au principe constitutionnel d’égalité en France ».
Il appelle donc à faire pression sur la compagnie afin qu’elle révise sa réviser position.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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