«Ne t’endors pas, ne te repose pas, ne ferme pas les yeux, ce n’est pas terminé. Ils te cherchent. Tu entends ce bruit, on dirait le roulement des barriques vides, on dirait le tonnerre en janvier mais tu te trompes si tu crois que c’est ça. Écoute mon pays qui gronde, écoute la colère qui rampe et qui rappe jusqu’à nous. Tu entends cette musique, tu sens la braise contre ton visage balafré? Ils viennent pour toi.»
Marie, une infirmière qui arrive de métropole, tombe amoureuse de son collègue mahorais. Mais l’histoire bascule dans la violence. L’éditeur de Nathacha Appanah*, Gallimard, résume l’ambiance du livre par “une plongée dans l’enfer d’une jeunesse livrée à elle-même sur l’île française de Mayotte, dans l’océan Indien. Dans ce pays magnifique, sauvage et au bord du chaos, cinq destins vont se croiser et nous révéler la violence de leur quotidien.”
Et les critiques de lecteurs sont toutes tournées vers la violence extrême du récit: “J’avoue que je ne connaissais rien de Mayotte, la vie des habitants, les gangs d’adolescents qui font la loi, avalant ou fumant tout ce qui leur passe entre les mains, les guerres de territoires, la violence omniprésente, les flics et les ONG dépassés”, ou “Je me demande si j’ai déjà lu un tel concentré de violence. J’ai refermé le livre en me disant que je ne lirai plus jamais un roman avec le mot violence dans le titre. J’étais sous le choc. Plus qu’un roman, Natacha Appanah nous livre un réel témoignage des conditions de vie à Mayotte, île française, dans l’océan indien.”
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
* Fut journaliste pour RFI, France Culture. Prix du Roman Fnac 2007, prix des lecteurs de l’Express 2008 et prix de la Fondation France-Israël pour “Le Dernier frère”.
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