Face aux augmentations avoisinant les 100% pour certains, des tarifs de location de l’outillage que MCG met à disposition sur le port de Longoni, le Conseil départemental propriétaire du port, avait sollicité les conseils d’un consultant spécialisé. Les conclusions de CATRAM étaient éloquentes puisqu’elles exprimaient de vives critiques sur la méthode utilisée pour rentabiliser les 3 grues et les 4 RTG (portiques).
Les usagers du port de Longoni nous avaient donné le tarif de location d’une grue sur le port de Brest, 188 euros de l’heure, ce qui, rapporté à 7 heures, chiffre à 1.316 euros… “On est bien loin des 10.400 euros demandés par MCG”, critiquaient-ils. Et alors que les grues bretonnes ne bénéficient pas de la défiscalisation de l’Etat, contrairement à celles de Longoni.
Des outils qui avaient été achetés sans consultation des acteurs portuaires, notamment du manutentionnaire, donc sans les adapter au volume du trafic. Ils sont actuellement surdimensionnés, le transbordement ayant chuté depuis quelques mois. Il n’y a d’ailleurs pas de RTG, ni à Fos-sur-mer, ni à Marseille. Il y en a quatre à Mayotte.
Un cadeau immédiat
Autre point souligné par le cabinet CATRAM, les navires arrivant au port munis de grues devront utiliser le matériel du port, sous réserve de payer une “redevance de non utilisation.”
Le conseil portuaire qui s’était tenu le 22 juin, à la majorité acquise à Ida Nel, avait validé cette nouvelle tarification. Plusieurs acteurs s’y étaient opposés, “Nous tiendrons compte des observations formulées, “avait assuré Fatima Souffou, la 1ère vice-présidente, suivant là la position du président Soibahadine Ibrahim Ramadani. Ce dernier avait saisi des conseils pour examiner une éventuelle remise en cause de la Délégation de Service public à MCG.
Mais depuis, des rencontres ont eu lieu, au port et au conseil départementale. On ne sait quel fut la teneur des échanges, mais les tarifs d’outillage public viennent d’être validés ce 2 septembre (Lire arrete tarifs-020916) par le président du CD. Un revirement qui va loin puisqu’il autorise “exceptionnellement et par dérogation, leur application immédiate sans attendre le 1er janvier 2017.”
Selon non informations, d’autres négociations sont en cours au sujet notamment du versement de la redevance de MCG au département.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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