Mayotte a connu une épidémie de dengue importante en 2014 et quelques cas de paludisme ont été détectés sur l’île en 2016. Par rapport à d’autres territoires, nous sommes donc relativement épargnés. Mais nous échangeons avec eux, et cette circulation des biens et des personnes doit inciter à la précaution.
« Le chikungunya circule régulièrement dans plusieurs pays avec lesquels notre île entretient des échanges réguliers, et notamment en Inde », mentionne l’ARS OI, quant au virus Zika, : »après avoir provoqué des épidémies de très grande ampleur dans les Amériques, une circulation de ce virus est à présent observée dans plusieurs pays d’Asie du Sud Est. Le risque d’émergence de ce virus, particulièrement à risque pour les femmes enceintes, conforte l’importance du maintien d’un très haut niveau de vigilance sur ces maladies. »
L’approche de conditions climatiques plus favorables au développement des moustiques et la situation épidémiologique internationale laissent toujours craindre de nouveaux épisodes de circulation de ces maladies.
Vêtements longs de rigueur pour la soirée
Les lieux de pontes des moustiques sont créés et entretenus par l’homme autour de son habitation. Il faut donc régulièrement faire le tour de son jardin pour supprimer les récipients d’eau stagnante, abriter les pneus isolés, jeter les déchets dans les poubelles, couvrir les réserves d’eau et nettoyer les gouttières et les caniveaux.
Il faut aussi se protéger contre les piqûres, en utilisant notamment les moustiquaires imprégnées de répulsif distribuées il y a 3 ans par l’ARS, pour ceux qui en ont encore. « Il n’y en a plus ni à Mayotte, ni à La Réunion », nous indique le service de lutte anti-vectorielle de l’ARS. Pour passer une nuit sereine, en tout cas à l’abri des piqûres, les moustiquaires non imprégnées sont malgré tout en vente. « Il faut utiliser des serpentins dès le soir, ainsi que porter des vêtements longs », recommande encore l’ARS.
Pour ancrer l’ensemble de ces gestes dans les mentalités, les communes et institutionnels se mobilisent aux côtés de l’Agence pour organiser des actions de sensibilisation dans les écoles et différents quartiers de l’île : messages de prévention, stands d’information lors d’opérations de nettoyage, recherche des gîtes larvaires avec les participants, visite chez les habitants pour éliminer avec eux les gîtes larvaires présents à leur domicile, tout en les sensibilisant sur les bons gestes à mettre en œuvre.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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