Alors que le mouvement de grève des enseignants du 1er degré entame sa 3e semaine, le SNUipp appelle à une nouvelle manifestation ce jeudi 24 novembre, devant le vice-rectorat à partir de 8h30.
Dans un communiqué, le syndicat explique que «malgré de très fortes perturbations avec plus de 60% des écoles de Mayotte fermées, le vice-rectorat ose encore soutenir que le mouvement est minoritaire. Mieux, au lieu de s’atteler à trouver des solutions avec les grévistes et leur syndicat, la Vice-Rectrice est en train de perdre son temps à missionner ses Inspecteurs de l’Education Nationale à ouvrir les écoles bloquées ou à intimider les grévistes».
Rappelant la légitimité de ses revendications et les soutiens du président du Conseil départemental et du député Ibrahim Aboubacar, le SNuipp réclame toujours la reprise d’ancienneté totale et réelle pour les anciens agents de la Collectivité départementale de Mayotte (CDM). «Les anciens instituteurs de la CDM qui ont été intégrés la fonction publique exerçant leur métier depuis 25 ou 35 ans se retrouvent au 3ème échelon de la classe normale des PE, soit le même échelon que des titulaires 1ères années», dénonce le syndicat.
«La Ministre des Outre-mer avait indiqué lors de son déplacement à Mayotte en septembre dernier qu’une rencontre se déroulera à Paris avant la fin du mois de novembre pour faire un bilan des évolutions des revendications portées au mois d’avril et que des rencontres plus techniques devraient avoir lieu dans l’intervalle». Mais pour le SNUipp, «le gouvernement veut gagner du temps et ne respecte pas ses engagements. Tout le monde concède que les décisions doivent être prises avant la fin de la session budgétaire de la mi-décembre!»
Enfin, le syndicat rappelle son engagement pour obtenir une indexation à 53%, égale à celle de La Réunion et le passage de l’ensemble des établissements scolaires de Mayotte du statut REP en REP+, «comme cela a été réalisé en Guyane, et avec un dispositif plus performant de formation et d’accompagnement des collègues débutants».
La grève et les blocages d’écoles seront donc maintenus «tant que le gouvernement n’aura pas pris au sérieux notre mouvement».
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