Des membres de «l’équipe régionale de réponse aux catastrophes» étaient en formation cette semaine. Ils sont les moyens humains de la Plate-forme d’intervention Régionale de l’océan Indien, la PIROI, prêts à intervenir en cas d’urgence régionale.
C’est à La Réunion que 25 candidats sélectionnés ont suivi un perfectionnement en «Santé d’Urgence». Organisée en partenariat avec les Fédérations internationales de la Croix-Rouge, du Croissant-Rouge et avec la Commission de l’océan Indien (COI) à travers le Réseau SEGA2 (Surveillance des Epidémies et Gestion des Alertes de l’Océan Indien), cette formation se déroulait à Saint-Louis. L’objectif était de préparer des volontaires et salariés de la Croix- Rouge à répondre aux épidémies et aux crises sanitaires auxquelles l’ensemble de la région du sud-ouest de l’océan Indien pourrait être confrontée.
Comme ce fut le cas à Acoua en 2014 lors du cyclone Hellen, la PIROI a été régulièrement mobilisée lors des crises qui ont touché la région ces dix dernières années. Et les retours d’expériences ont montré que les enjeux liés à la santé, en période de crise grave, sont une absolue priorité. Car les îles de l’océan Indien, comme les pays du littoral africain, sont particulièrement vulnérables aux risques de catastrophes naturelles et aux maladies à transmission vectorielle et diarrhéiques. Ces territoires doivent aussi se tenir prêts en cas de nouvelles épidémies.
«Regional Disaster Response Team»
Durant une semaine, les participants abordent donc les différents aspects qui doivent être pris en compte lors d’un déploiement d’une équipe RDRT (Regional Disaster Response Team) pendant une crise sanitaire. Il est question de la préparation personnelle et des procédures, de la coordination inter-acteurs, de l’épidémiologie de terrain ou encore de stratégies de riposte aux principales familles de maladies ainsi qu’aux problématiques de malnutrition.
La méthode d’apprentissage basée principalement sur la mise en situation, doit permettre aux futurs équipiers d’être en mesure de réaliser des évaluations rapides lors de l’apparition d’épidémies, de pouvoir engager le dialogue et de soutenir les gouvernements des pays touchés grâce à leur expertise.
Océan Indien et Afrique francophone
Les participants sont également évalués lors d’un exercice de simulation durant lequel d’importants moyens matériels sont mobilisés. 25 candidats au profil médical ou sanitaire ainsi que des spécialistes en gestion des risques de catastrophes ont été sélectionnés. Parmi eux, 12 sont issus des Sociétés nationales Croix-Rouge et Croissant-Rouge des îles de l’océan Indien. Mais la formation s’est également élargie à 7 membres de Sociétés nationales de pays francophones africains (Burkina Faso, Bénin, Côte d’Ivoire, Guinée, République Centrafricaine et Togo), pour que l’expertise et les expériences soient largement diffusées.
De plus, 6 épidémiologistes du réseau SEGA sont invités à cette formation dans le cadre du partenariat entre la PIROI et la COI signé en 2012.
A Mayotte, sachez que la PIROI dispose de stocks de matériels importants. Kits de survie, bidons, machines pour produire de l’eau potable, lits de camps… Une masse d’équipements est prévue et peut être utilisée en cas de besoin.
Malgré cette logistique importante, il reste tout de même à espérer que ces dispositifs n’aient jamais à être massivement déployés.
RR
www.jdm2021.alter6.com
avec le JIR
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