Ce n’est pas souvent que des institutions mahoraises félicitent les parlementaires métropolitains pour leur travail. Le geste de l’association des maires de Mayotte (AMM) n’en est que plus remarquable. L’AMM vient d’adresser une «motion de reconnaissance» à la députée du Tarn-et-Garonne Valérie Rabault pour son action en faveur de Mayotte en tant que Rapporteure générale de la commission des finances de l’Assemblée Nationale.
Vendredi dernier, la députée est en effet intervenue pour bloquer un amendement lors de l’examen du projet de loi de finances pour 2017. Le diable se nichant dans les détails, l’amendement portant le numéro 533 allait modifier l’article 59… Le tout étant très défavorable pour les communes mahoraises.
Cet amendement visait à ramener le montant de la Dotation d’aménagement des communes d’Outre-mer (DACOM) pour Mayotte à 500.000 euros contre un montant initialement prévu de 2 millions d’euros. Une goutte d’eau dans le budget national qui aurait plombé les finances de nos communes… L’enveloppe est donc finalement maintenue.
Egalité de traitement
«Le bien-fondé et la justesse des arguments de Valérie Barault ont eu raison des positions du gouvernement», se félicite l’association des maire qui explique que la rapporteure a tenu compte de la pression démographique dans notre département pour repousser l’assaut gouvernemental. «Elle a entendu la voix de la revendication des élus mahorais dans leur combat pour l’égalité de traitement en matière d’attribution des dotations de l’Etat», poursuit l’AMM.
Pour l’association, c’est aussi les actions de lobbying réalisées qui ont porté leurs fruits. «Le travail de proximité déployé par Saïd Omar Oili, président de l’AMM, auprès des ministères et l’implication des parlementaires, notamment du député Ibrahim Aboubacar, pour défendre les (positions de) l’AMM, ont modifié les positions du Gouvernement», estime l’instance.
La démographie, toujours la démographie…
Les maires de Mayotte sont donc satisfaits… enfin, presque. Car une autre de leur revendication n’a pas encore abouti, celle d’un «recensement annuel» qui aurait pourtant majoré encore un peu plus cette dotation. «La perte résultant de l’absence de recensement annuel, peut être évaluée à plus de 2,9 millions d’euros sur la période 2013-2017», souligne l’association.
Nos élus restent néanmoins positifs: «Il y a motif de satisfaction pour les communes de Mayotte de recouvrer ces 2 millions d’euros, en attendant les ajustements qui s’opéreront sur la base des données démographiques issues du recensement de 2017».
RR
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