Les fiches S pour « sûreté de l’Etat », sont une des sous-catégories de l’ancien fichier des personnes recherchées (FPR), qui regroupe aussi le fichier M (pour les mineurs fugueurs), le fichier V (pour les évadés), ou encore le fichier T (pour les débiteurs du Trésor). La fiche S vise, selon la loi, des personnes « faisant l’objet de recherches pour prévenir des menaces graves pour la sécurité publique ou la sûreté de l’Etat, dès lors que des informations ou des indices réels ont été recueillis à leur égard ».
Lors de la présentation des chiffres de la délinquance ce mardi à la préfecture de Mamoudzou, les médias locaux ont interrogé le préfet sur la présence de fichés « S » sur le territoire. Aucune réponse en retour.
De passage à Mayotte, le général Reignier, Commandant supérieur des forces armées dans la zone Sud de l’océan Indien (FAZSOI), avait livré vendredi dernier le chiffre de 100 personnes fichées « S » à la Réunion, sans donner de précision pour Mayotte.
Pourtant, le préfet Frédéric Veau indiquait que plusieurs personnes seraient répertoriées. Le colonel de gendarmerie évoquait même des cas de pratique d’un islam radical. Mais sans plus de précisions. « La notion de ‘fiché S’ n’est pas parlante. Certains des terroristes sont inconnus des forces de police », remarquait la directrice de cabinet du préfet.
En novembre 2015, Manuel Valls faisait état de 20.000 personnes faisant l’objet d’une fiche S en France.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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