Les résultats «me donnent une force considérable pour vous représenter». Ce sont les premiers mots de Benoît Hamon après sa victoire ce dimanche soir. Selon les résultats donnés par Thomas Clay, le président de la Haute autorité de la primaire de la gauche, Benoît Hamon obtient 58,65% des voix face à Manuel Valls, lors du 2nd tour de la primaire de la gauche. L’ancien Premier ministre est nettement distancé, se contentant de 41,35% des suffrages à l’issue d’un scrutin marqué par une augmentation de plus de 20% de la participation d’un dimanche à l’autre.
Sans attendre la fin de l’intervention de Manuel Valls, Benoît Hamon a pris la parole pour s’adresser à ses partisans: «Vous êtes le cœur battant de la France», leur a-t-il dit. «J’aurai l’honneur de pouvoir incarné après François Mitterrand, Lionel Jospin, Ségolène Royal, François Hollande, vos attentes de progrès et vos espoirs de justice.»
«J’ai la conviction que notre pays a besoin d’une gauche moderne, innovante, tournée vers l’avenir, capable de fabriquer et de porter un futur désirable. Toute ma campagne a été tournée vers cet horizon», a-t-il fait valoir.
«Je veux commencer à rassembler tous les socialistes, parce que c’est ma famille», a-t-il dit, avant d’indiquer qu’il va «appeler les autres candidats de la gauche et des écologistes», Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot ,pour construire «une gauche de progrès social et écologique». «Jamais les forces de progrès ne perdent à se parler», a-t-il ajouté.
Vall en retrait pour «se réinventer»
Manuel Vall a donc été le premier à parler, peu après l’annonce des premiers résultats. «Benoît Hamon l’a emporté nettement. Je tiens à le saluer chaleureusement», a-t-il déclaré.
«J’ai depuis toujours le sens de l’action collective et de la loyauté (…). Benoît Hamon est désormais le candidat de notre famille politique ; Il lui appartient d’assurer le rassemblement. Je lui souhaite bonne chance».
Les deux finalistes devaient se retrouver pour une photo post-élection au siège du PS, rue de Solferino, à Paris.
«Je veux remercier celles et ceux qui ont voté pour moi, en métropole et en Outre-mer où je l’emporte largement, et c’est un motif de fierté», a rappelé Manuel Valls. «Merci à tous ceux qui m’ont suivi, ceux qui m’ont rejoint. Les vents contraires ont soufflé et nous avons fait face ; Les défaites font partie de la vie politique et de la démocratie. Ne portons aucune rancœur. On ne peut rien regretter quand on a porté avec conviction ses passions et ses valeurs.»
«Depuis 2012, nous avons fait avancé tant de chose. La gauche est crédible», a-t-il affirmé avant de parler de son avenir. «Une page se tourne, aussi pour moi. Servir mon pays, quel honneur, quelle fierté», a-t-il dit avant d’annoncer qu’il allait «prendre le recul nécessaire pour réfléchir et me réinventer».
Macron au centre du jeu
La soirée électorale n’est pas encore terminée et déjà, les regards se tournent vers la suite. Les prochains jours vont revêtir un caractère particulier pour le Parti socialiste dont une partie des élus, des cadres et des militants, proches de Manuel Valls, pourraient choisir de rejoindre la campagne d’Emmanuel Macron.
L’ancien ministre de l’économie de François Hollande pourrait en effet remporter son pari de bousculer les appareils politiques et de participer à la recomposition du paysage politique… et de s’imposer, un peu plus, comme une figure centrale (à tous les sens du terme) de la campagne présidentielle 2017 dont on connaît à présent tous les protagonistes.
RR
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