Thierry Robert a obtenu des réponses, surtout sur le financement des opérations à engager. On sait que les 500.000 euros annoncés par la ministre des Outre-mer sont utilisés pour approvisionner les écoles en bouteille d’eau et en citerne, et que cela ne suffit pas à assurer une scolarisation pérenne, et une hygiène acceptable.
Il est donc prévu à court terme la réhabilitation de 4 forages, comme nous l’avait indiqué le Syndicat des Eaux, ils permettraient de produire 2.000 m3 par jour, et l’arrivée d’un tanker de 500.000 m3, dans un délai de 3 mois, donc à la fin de la saison des pluies. Un volume qui équivaut à presque 2 mois de consommation de la population Mahoraise.
On apprend qu’une prise d’eau est possible à La Réunion, « sur la canalisation qui transporte l’eau d’Est en Ouest », et qu’elle avait été financée pat le contrat de projet Etat Région (CPER) réunionnais, et les fonds européens à hauteur de 900 millions d’euros. C’est donc là que se branchera le tanker.
Ibrahim Aboubacar en rapporte les détails : « Le volume de distribution d’eau à La Réunion se situe autour de 10 millions de mètres cubes par an, le prélèvement de 500.000 mètres cubes vers Mayotte représenterait alors 5 %. Ce potentiel peut aller jusqu’à 50 millions de mètres cubes par an, le prélèvement de 500.000 mètres cubes vers Mayotte représenterait alors 1%. »
2ème usine de désalinisation dans le sud : études en cours
Le prélèvement d’une partie très faible des ressources hydriques de la Réunion pourrait avoir lieu en 2017, mais aussi jusqu’en 2020, poursuit le député, on image jusqu’à la mise en eau de la 3ème retenue collinaire.
Une étude est lancée pour une captation sur la rivière Dembéni, dont l’eau n’est actuellement pas captée.
A moyen terme, il est envisagé de réhabiliter 4 anciens forages, rehausser de 1m la retenue de Combani, sous condition de validation par une expertise nous avait indiqué le directeur du Sieam, de poursuivre une étude « en cours » sur une usine de désalinisation dans le sud, « le délai de réalisation est de 18 mois pour un coût de 12 millions d’euros, pour une production de 5.000 m3 par jour. Se pose le problème du rejet des eaux salées par un émissaire loin du lagon. Mais on a su faire en Petite Terre.
Reste encore à boucler la question foncière de la 3ème retenue collinaire de Ourovéni, pour laquelle il manque encore 5 millions d’euros de terrains à trouver avant échange.
Des réalisations avec quel budget ?
Les crédits du Fonds exceptionnel d’investissement du Ministère des Outre-mer seront mobilisés à hauteur de 5,5 millions d’euros pour 2017. Egalement, les crédits du CPER, les 14 millions déjà alloués au Fonds européen FEDER, et un emprunt de la Caisse des Dépôts accordé au Syndicat des Eaux de 46 millions d’euros dont 17 millions d’euros ont déjà été engagés.
Ibrahim Aboubacar demande également un apport extérieur pour remplir la 3ème retenue lorsqu’elle sera enfin érigée.
« Je constate que les décisions à prendre s’enrichissent par rapport à la dernière réponse qui m’avait été apportée il y a deux semaines », se réjouit-il, « Dès qu’elles auront été arrêtées et lancées, il va falloir aussitôt se pencher sur la quatrième étape de la réponse à cette crise, c’est-à-dire le long terme. »
Des questions qui seront abordées par le ministre de l’Intérieur lorsqu’il viendra à Mayotte le 5 mars prochain pour évoquer ces sujets ainsi que ceux liés à la sécurité.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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