On parle, on débat mais le flou subsiste. Ce mercredi, les ministres de la jeunesse et des sports des îles de la région se sont retrouvés à Maurice pour préparer l’organisation des prochains Jeux de la CJSOI (Commission jeunesse et sport de l’océan Indien), prévus en 2018. Et c’est à nouveau la question des drapeaux et des hymnes à utiliser qui a suscité de vifs débats.
Le sujet doit à nouveau être évoqué lors de la prochaine réunion de la CJSOI qui doit se tenir du 4 au 7 mai prochains aux Comores mais déjà, chacun a avancé ses arguments… sans convaincre. Au final, le comité organisateur a souhaité que la France prenne ses responsabilités et choisisse entre trois options ouvertes aux deux départements français de l’océan Indien.
La première consisterait à utiliser le drapeau et l’hymne des Jeux pour toutes les délégations. La seconde viserait à recréer une délégation unique «France océan Indien» qui engloberait Mayotte et La Réunion, avec le drapeau tricolore et La Marseillaise pour les podiums. Enfin, le 3e scénario consisterait à en rester à la situation actuelle qui prévoit que Mayotte participe aux Jeux avec une délégation à part entière mais sans pouvoir se prévaloir des symboles français. C’est d’ailleurs ce statu quo qui prévaudra si la France refuse les deux premières options.
Le 26 septembre
La CJSOI aimerait que la question soit officiellement tranchée le 26 septembre prochain, date à laquelle les membres doivent à nouveau se réunir aux Seychelles. La France et donc La Réunion et Mayotte devront donner leur réponse au plus tard durant ce rendez-vous.
D’autres sujets ont été abordés lors ce rendez-vous mauricien. Madagascar a par exemple souhaité que les activités de jeunesse qui se déroulent parallèlement aux épreuves sportives soient des concours au même titre que les sports. Danse, théâtre, débats pourraient donc avoir de véritables podiums. La Grande Île y verrait en tout cas un moyen pour «susciter l’esprit de créativité».
Deux ans de résidence
Concernant les participants, le comité a validé une révision de la charte actuelle pour ouvrir la participation aux Jeux à ceux qui ont séjourné dans leur pays natal durant seulement deux années. Maurice demandait qu’ils soient natifs des îles en compétition et qu’ils y aient résidé au moins une année avant les Jeux… L’île espérait ainsi écarter d’éventuels compétiteurs qui vivraient ailleurs ou qui seraient naturalisés.
Le comité a également décidé qu’un nouvel hymne sera composé pour les jeux de 2018.
Enfin, une autre demande reste encore en débat. Elle provient des Comores. Le pays veut que l’organisation des Jeux soit confiée par le conseil à une île membre à part entière. La mesure vise très clairement Mayotte qui n’est que membre associé. Le fameux «esprit des Jeux» fait de concorde et d’amitié entre les peuples ne semble pas encore prêt d’arriver sur la plus haute marche du podium. A l’heure actuelle, la médaille d’or reste aux considérations politiques.
RR
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