L’alcool reste décidément au cœur des faits de délinquance à Mamoudzou comme en témoigne trois nouveaux faits divers intervenus en fin de semaine dernière. Dans la nuit de samedi à dimanche, sur le quai Colas, une prostituée a été agressée par cinq individus qui voulaient lui dérober son sac à main. Lors de la tentative de vol, ils en ont profité pour pratiquer sur elle des attouchements de nature sexuelle. Rapidement sur les lieux, les policiers ont interpellé quatre des jeunes agresseurs présumés grâce au signalement fourni par la victime.
Samedi soir, dans le quartier du Baobab à Cavani, trois individus en état d’ivresse ont commencé par importuner un client à la terrasse d’un bar avant de lui porter des coups. L’un des auteurs a été interpellé par la police et placé en garde à vue mais la victime n’a pas souhaité déposer plainte.
Interpellation également jeudi soir, sur le front de mer à Mamoudzou. Un individu là encore fortement alcoolisé a menacé le propriétaire d’un snack avec une paire de ciseau.
Les menaces de mort ont été encore plus directes et réitérées, contre une famille de Kawéni dimanche soir à 22 heures. Un groupe d’individus armés s’est présenté au domicile de cette famille pour proférer des menaces. Mais lorsqu’ils sont revenus une nouvelle fois, la police les attendait. Quatre individus ont été arrêtés dont 3 porteurs d’armes blanches (coupe-coupe, hache et couteau). Ils ont fait l’objet d’un rappel à la loi et d’une composition pénale à l’issue de leur garde à vue.
Le différend serait lié à une location de parcelle agricole.
Jeunes et lacrymos
C’est également un individu complètement ivre qu’ont trouvé les policiers, dans la nuit de vendredi à samedi, rue de la nouvelle briqueterie à Cavani. Suite à un différend avec des jeunes du quartier, il venait de briser la vitre d’une voiture en stationnement pour se venger.
Alors qu’ils l’interpellaient, les policiers ont été contraints d’utiliser des gaz lacrymogène face à un groupe de jeunes qui se trouvait sur un toit terrasse non loin et jetait divers projectiles dans leur direction. Leur véhicule a d’ailleurs été touché, avec le pare-brise enfoncé. Si le calme est rapidement revenu, les auteurs du caillassage n’ont pas été retrouvés.
Quant au briseur de vitre de voiture, il a été placé en garde à vue et a fait l’objet d’un rappel à la loi.
Le tabou tombe peu à peu sur les violences familiales
Les violences familiales sont nombreuses mais il est traditionnellement difficile pour les victimes de parler et encore davantage de porter plainte. Une femme est parvenue à dépasser ces difficultés pour se rendre au commissariat ce jeudi 13 avril. Habitante de Tsoundzou 1, elle s’est présentée aux policiers pour porter plainte contre son concubin pour des violences subies. Il faut dire que le dossier médical était sans équivoque et lui attribuait 8 jours d’incapacité totale de travail.
Alors qu’elle déclarait avoir reçu des coups de câble électrique sur le corps, son concubin s’est présenté également au commissariat avec le câble en question. Il a été aussitôt placé en garde à vue et déféré devant un magistrat.
RR
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