Le vice-rectorat tente d’éteindre les incendies dans les deux établissements concernés par un droit de retrait d’une partie des personnels. Ce vendredi matin, la journée a commencé de façon très particulière dans le collège de Mtsangamouji. Les parents sont venus en masse accompagner leurs enfants jusque dans les salles de classes. Le mot d’ordre était simple: puisque la sécurité ne peut pas être assurée, nous allons faire en sorte que nos enfants ne courent pas de risque.
De fait, un très grand nombre de mamans ont fait le déplacement, pour vérifier que des jeunes extérieurs à l’établissement ne rentrent pas, et environ 300 élèves sur les plus de 1.100 que compte le collège étaient présents.
Comme prévu, Nathalie Costantini, la vice-recteur, est arrivée pour poursuivre le travail de réflexion sur la sécurisation du collège en proie à des violences ces dernières semaines.
Des réponses à l’urgence
Dans le sud, la situation semble sur la voie de l’apaisement au lycée de Chirongui. Là-bas, le sujet est la dégradation avancée de l’établissement. Hier jeudi soir, une réunion a rassemblé de nombreux professeurs et une trentaine de parents d’élèves également membres de différentes associations et syndicats. L’objectif était de faire le point sur la réunion qui s’était tenue dans l’après-midi au vice-rectorat. «Pendant cet entretien, Mme Le vice-recteur a pris plusieurs engagements concernant la mise en sécurité des élèves et des personnels», indiquent les syndicats.
Trois points d’urgence ont été actés, comme l’a confirmé le courrier reçu par le lycée dans la soirée. Les sols défoncés de certains algécos vont être remplacés très rapidement de manière à sécuriser les locaux jusqu’à la tenue des épreuves du bac. D’ailleurs, ce vendredi, une entre-prise était déjà dans l’établissement.
L’alarme incendie devrait aussi être remise en service et une réunion du comité d’hygiène et de sécurité (CHSCT) du lycée doit se tenir lundi pour traiter de la sécurisation des salles. Une visite de la commission départementale de sécurité, qui n’est jamais passée dans l’établissement, doit également être organisée en lien avec la préfecture. «Ils ont été à l’écoute», reconnaissent les représentants du SNES qui indiquent tout de même rester «très vigilants quant à ces engagements et leur application». «Ca avance parce qu’on a bougé», rappellent-ils.
Le lycée en dur toujours dans les cartons
A moyen terme, des travaux de restructuration des toits, des sols et des coursives doivent également être engagés pour la prochaine rentrée de septembre.
En revanche, le dossier du futur lycée en dur est toujours au point mort. Les syndicats indi-quent tout de même que le vice-rectorat s’est engagé à lancer une recherche active de foncier.
Sur les deux fronts du nord et du sud, la situation semble donc avancer vers un apaisement, mais rien n’est encore acquis. Après l’écoute, les équipes éducatives et les parents attendent à présent la mise en œuvre concrète de réponses à leurs revendications.
RR
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