Thierry Galarme veut en savoir plus sur les engagements d’Emmanuel Macron pour Mayotte. Le patron des patrons mahorais écrit au candidat d’En Marche!, arrivé en tête du 1er tour de l’élection présidentielle, pour lui adresser ses «sincères félicitations» mais pas seulement.
Lors du passage du candidat à Mayotte, le 26 mars dernier, le président du Medef avait assisté au meeting de Petite Terre et «écouté avec attention» les engagements d’Emmanuel Macron.
Thierry Galarme a retenu «deux engagements forts»: l’instauration de Mayotte en zone franche sociale et fiscale totale pour une durée de 10 années, dont il rappelle que le Medef la défend «avec vigueur» depuis longtemps, et un plan d’investissements d’un milliard d’euros pour les Outre-mer avec une priorité pour la Guyane et Mayotte.
«Lors ce même discours, vous vous engagiez aussi pour des aides à l’embauche de 15.000 euros sur trois ans pour les employeurs recrutant en CDI. Ces engagements furent accueillis avec beaucoup de ferveur populaire par notre monde, le monde des entrepreneurs, le monde de ceux qui veulent travailler, le monde de ceux qui bougent et de ceux qui créent de l’emploi, le monde de la jeunesse mahoraise», rappelle le patron du Medef qui s’est étonné des nuances apparues dans la lettre ouverte d’En Marche!, publiée à deux jours du scrutin.
La Guyane ET Mayotte
«La mention de la zone franche disparaissait au profit de celle d’«emplois francs» créés à destination de «144.000 mahorais» en quartiers prioritaires de la politique de la ville». Le Medef souhaite donc qu’Emmanuel Macron précise «les contours de (ses) promesses notamment sur cette question de zone franche».
Après les décisions du gouvernement pour la Guyane «dont les montants engagés excèdent les 1,86 milliards d’euros», le Medef craint que Mayotte ne passe au second plan alors «que notre situation est comparable avec celle de la Guyane, et parfois pire encore», rappelle l’organisation patronale.
«Les taux catastrophiques de chômage, de violence et de pauvreté de nos deux collectivités sont aujourd’hui similaires et tout aussi inacceptables pour l’une comme pour l’autre. L’égalité des chances au sein de la République se doit d’être totale, et nous partons avec un retard certain en comparaison avec la métropole mais aussi avec les autres départements d’Outre-Mer. Il est donc primordial pour nous de connaître les détails du plan d’urgence que vous préparez pour Mayotte», écrit-il.
Le Medef et le code du travail
Alors que l’activité et l’attractivité de Mayotte sont déjà faibles, le Medef met enfin en garde contre la transposition du code du travail national dans notre département, qui représenterait «de nouvelles obligations, une fois de plus mal préparées, comme le fut la départementalisation de 2011, (qui) risquent de porter un coup fatal à notre économie».
Appelant à un «choc de reprise», «pour Mayotte en 2018, ce sera la zone franche ou la mort de l’économie de notre île», conclut Thierry Galarme indiquant que «Mayotte fonde de grand espoirs dans l’avenir, Mayotte fonde de grands espoir sur vous, Emmanuel Macron».
Le candidat d’En Marche a maintenant un peu plus d’une semaine pour apporter ses réponses au monde économique mahorais.
RR
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