C’est un bilan qui est dressé ce mardi, un premier bilan depuis 2011 et le passage à vide du syndicat. « Nous avons du encaisser la démission du secrétaire de l’Interco, muté à La Réunion, sans passation de pouvoir, et le départ de notre secrétaire général Boinali pour la députation. Nous revenons de loin ! », explique Fatima Sélémani, qui a redressé peu à peu le syndicat.
La centrale parisienne ne les a jamais laissé tomber, ce qui se concrétise par ce 1er Congrès de l’Interco CFDT à Mayotte, au cinéma Alpa Jo. « Ce que nous appelons Interco rassemble toutes les branches de fonctionnaires syndiqués chez nous, les collectivités locales, le département, la préfecture, la police et la justice », explique au JDM Chantal Gosselin, Secrétaire nationale de la Fédération Interco. C’est le 1er syndicat interco sur Mayotte, annonce-t-elle.
Rendre les agents autonomes
Avec Marielle Dussol, Conseillère fédérale, et Serge Haure, Chargé de mission des forces de sécurité publique, ils sont venus superviser le bilan et les votes qui en découleront. « Les adhérents, environ 93 à jour de leurs cotisations, devront valider ou non, le bilan d’activité, le bilan financier, et les orientations à venir du syndicat. »
Une des premières actions fortes menées sous l’ère Sélémani, c’est la grève de mars 2013 : « Au lieu de faire grève pour l’indexation, nous avons préféré défendre les retraites et l’ancienneté. » Les avancées contenues dans le décret paru en 2016 sur ces points lui donnent raison, « mais nous devons encore bagarrer avec la préfecture pour obtenir de bénéficier des années antérieures. »
Outre cette action, le syndicat mène sous sa houlette une formation des agents communaux, « ils doivent connaître leurs droit pour prendre leur destin en main et savoir remonter les problèmes. » Cette structuration au sein des communes, c’est sa priorité pour 2017.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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