“Faire barrage aux politiques libérales et pro-financières d’Emmanuel Macron”, l’argumentaire du programme “L’avenir en commun” de la France Insoumise annonce la couleur dès le départ. Les candidats aux législatives à Mayotte l’ont appliqué au contexte Mahorais au travers de 9 pages (Lire argumentaires pour l’AEC appliqué à Mayotte.web), en refusant de “laisser un chèque en blanc à l’entreprise de recyclage LR-PS-Modem dirigée par le président Macron”.
Du côté des propositions pour Mayotte, on trouve les demandes des mêmes lois qu’en métropole, notamment l’alignement des minimas sociaux, en abrogeant des exceptions comme la fiscalité des investissements en Outre-mer. Mais aussi l’égalité de dépenses et de dotations avec le reste de la France, la gratuité des accès aux besoins vitaux, “gratuité des premiers mètres cubes d’eau et kw/h”, le droit au logement pour tous, un service public au service de l’intérêt général (ça va mieux en le disant!), la juste répartition des richesses en éradiquant les trop faibles montant de retraites, , une planification écologique de protection du lagon et de l’agriculture biologique, des mesures de relance de l’emploi et de la formation, avec notamment un lycée maritime, un co-développement régional, et la définanciarisation de l’économie réelle, avec une politique de crédits sur critères sociaux.
Les mouvements sociaux actuels trouvent un écho largement favorable chez les Insoumis de Mayotte. Dans le secteur public (PMI, CSSM, Hôpital, Education nationale, Pompiers, …) tout d’abord : “Les salariés demandent plus de moyens pour travailler correctement, assurer leurs missions et une reconnaissance de leurs droits. Ils demandent des investissements, des budgets de fonctionnement, des postes de personnels qualifiés. Ils veulent aussi voir cette égalité que promettaient nombre de candidats d’aujourd’hui avec le département ou avec leurs « proximités » avec le pouvoir !”
Et dans le secteur privé des grandes entreprises (EDM, Colas, Sodifram, MCG, …) : “Les grèves concernent un manque de dialogue, de droits des salariés, d’égalité, de rattrapages salariaux, de primes ou sécurité.
Rien à attendre de nos élus
Les candidats reprochent la politique menée en matière d’eau potable et d’assainissement à Mayotte, “où seul un investissement public non délégué à un grand groupe pourra permettre un plan ambitieux”, et en matière d’éducation nationale, ” il faut investir massivement dans la formation des enseignants et dans les locaux adaptés.”
Du côté des élus, c’est le défaitisme : “Il n’y a rien à attendre de ces candidats qu’ils se réclament de LR, du PS, de la majorité présidentielle, du soutien à Macron, se sont tous les mêmes ! S’ils étaient élus ils iraient directement à Paris chercher un discours pouvant justifier le pire pour Mayotte et feraient semblant ici.”
Et, transposant aux décisions en cours à Paris, Mayotte Insoumise critique, en matière de code du Travail “son abrogation avant qu’il arrive à Mayotte serait le pire et cela laisserait les mains libres aux grandes entreprises contre les salariés”, sur la mesure de suppression de plus de 120000 fonctionnaires, cela “entrainerait des suppressions à Mayotte, donc dans l’éducation, la police, la santé”, en matière de restriction des dépenses budgétaires, ” ce serait moins de moyens pour l’hôpital, moins pour la jeunesse, la culture, le sport, la sécurité, les infrastructures donc l’emploi”, etc.
Choisissant de rester sur un plan global d’analyse des mouvements de grève à Mayotte, la mouvement appelle “à changer de cap”.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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