«Elle a fait l’unanimité, ou presque, auprès des membres du jury». Elle, c’est Vanylle Emasse, Miss Mayotte 2017. La jeune étudiante en LEA (Langues étrangères appliquées) ambitionne de devenir journaliste. Elle a donc succédé ce vendredi soir à Naïma Madi Mahadali, Miss Mayotte 2016. Du côté des votes du public, «Vanylle s’est détachée des autres candidates, en Métropole. Elle était deuxième à Mayotte et à la Réunion», poursuit Frank Servel, délégué régional Miss France à Mayotte.
Le jury, composé de 15 personnes, dont une délégation de 4 Miss France arrivées il y a quelques jours sur le territoire, s’est basé sur ce qu’il a vu le soir de l’élection, mais également sur les entretiens qui avaient eu lieu un peu plus tôt, entre les candidates à l’élection et les Miss. Nasra Daïlane Soumaila Ahamada, candidate n°3 et grande favorite des réseaux sociaux, est arrivée en deuxième position. Elle a remporté également le titre de Miss Sympathie. Ce podium est complété par Rokhaya Ndiaye, la candidate n°4.
Cette année, Miss Mayotte sera la marraine du tri sélectif sur l’île. Une volonté de l’équipe organisatrice d’impulser un nouvel élan médiatique à cette institution présente sur le territoire depuis maintenant 17 ans. «Les réseaux sociaux aident beaucoup» indiquait le délégué régional en conférence de presse, il y a quelques jours. «Cette année, on a pu suivre sur les réseaux sociaux la préparation des candidates qui a duré 10 jours», complète Jane Jaquin, présentatrice de l’événement et membre de l’association organisatrice. «Pour la première fois, on a vu ce qu’était la préparation des candidates. Cela a donné envie à d’autres de se présenter l’année prochaine».
Une élection en pleine évolution
L’un des faits marquants de cette année était la présence de 4 Miss France. Malika Ménard (Miss France 2010), Flora Coquerel (Miss France 2013), Camille Cerf (Miss France 2015) et l’actuelle Miss France Alicia Aylies ont fait le déplacement. Cette dernière était la présidente du jury.
La soirée de l’élection a été marquée par le défilé haute couture offert par les 3 autres Miss. Le thème de la soirée: voyage vers l’Afrique. Les différents tableaux présentés par les candidates, les défilés ainsi que les prestations des différents artistes tournaient autour de cette thématique. La dernière prestation livrée par tous les artistes invités a d’ailleurs été saluée: une reprise de la célèbre chanson de M’Toro Chamou, Mwaylera.
Sans le Département
L’événement s’est déroulé dans la commune de Pamandzi, comme cela est le cas depuis maintenant plusieurs éditions. 800 personnes étaient attendues. «Il s’agit de 2 mois de mobilisation de tous les services, en collaboration avec la commune de Dzaoudzi-Labattoir, des organismes comme la Croix Rouge ou encore la gendarmerie nationale», indiquait Anli Bedja, directeur de la culture et de la communication de la commune.
Cette année, le Département n’a pas subventionné l’organisation de l’élection. Les organisateurs sont partis avec près de 50.000 euros de moins que les années précédentes… Le prix de la liberté après l’interventionnisme lourd et malvenu de certains élus départementaux, sur la robe ou les candidates, lors des précédentes éditions.
L’événement, lui, coûte entre 80.000 et 90.000 euros. «Ce fut un choix de ne pas travailler avec le Conseil Départemental. Il y avait des soucis internes», affirme officiellement Frank Servel. «Nous avons travaillé avec les partenaires privés».
En attendant Vanylle Emasse, Miss Mayotte 2017, sera présentée officiellement dans les prochains jours. Elle partira pour les États-Unis dans le cadre de la préparation des Miss avant la grande élection qui se déroulera le 16 décembre prochain à Châteauroux.
Abby Saïd Adinani
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