Elle a pris ses fonctions à Mayotte un mercredi 12 août 2015. C’est donc 2 ans plus tard, que Florence Ghilbert-Bezard quitte le département, pour la seconde fois. «Une directrice de cabinet exceptionnelle», voilà comment Frédérique Veau a qualifié celle avec qui il aura collaboré pendant 15 mois.
Florence Ghilbert-Bezard s’est distinguée durant ces 24 mois à Mayotte, apparaissant souvent sur le terrain aux côtés des forces de l’ordre. «Je me souviens, alors que je venais d’arriver, de ce petit matin à Tanafu, où, casqués et équipés, nous nous étions retrouvés à parcourir ces zones de bangas dont certains habitants terrorisaient la population», raconte le préfet de Mayotte durant son allocution. Il en aura profité pour énumérer toutes les situations difficiles que l’île a connu ces 2 dernières années: la grève générale de novembre 2015, celle d’avril 2016, les décasages, la crise de l’eau en novembre 2016, les différents conflits sociaux de Ballou, Orange, Colas et le dernier en date, Total.
Cette fois-ci encore, la directrice de cabinet était sur le terrain, prenant part à l’opération menée par les gendarmes, pour permettre la sortie des camions-citernes de ravitaillement de leur dépôt de Longoni, bloqué alors par les grévistes de Total. Le préfet a encore rappelé la participation de la directrice de cabinet au plan de sécurité mis en place au milieu de l’année 2016, indiquant par ailleurs que depuis, on enregistre sur les 8 premiers mois de l’année 2017, une baisse de 8% concernant les atteintes aux personnes. Elle est de 18% pour les atteintes aux biens.
Les forces de l’ordre mis en avant
Florence Ghilbert-Bezard ne sera pas revenue sur son bilan: «j’aurais pu ce soir sacrifier à la tradition en essayant comme à chaque fois que l’on quitte un poste, d’en dresser le bilan… j’ai choisi de ne pas le faire, de ne pas m’y risquer. D’autant plus qu’à Mayotte les événements se succèdent et s’enchaînent à la vitesse de la lumière. Le tourbillon mahorais, c’est une réalité».
À la place, la directrice de cabinet a remercié toutes les personnes qui l’ont côtoyée durant ces deux dernières années: des services de la préfecture, en passant par les forces de l’ordre et les élus. C’est avec beaucoup d’émotion qu’elle est revenue sur les temps forts de ces 24 mois, n’hésitant pas à ponctuer ces remerciements d’anecdotes sur les services concernés. «Je voudrais rendre un hommage appuyé aux policiers et aux gendarmes, saluer le travail des forces de l’ordre. Merci. C’est un merci chaleureux, reconnaissant, fort et clair».
Une dernière mission à accomplir
La sous-préfète, directrice des services du cabinet a également rappelé les fonctions de ce rôle qui est encore le sien: il s’agit de superviser un ensemble de services dont les missions sont essentiellement centrées sur l’ordre public, la coordination des moyens de sécurité, la défense civile et de prévention et la communication. Celle qui a occupé ce poste à 4 reprises déjà va désormais occuper les fonctions de conseillère territoriale du directeur général de la gendarmerie nationale. Un poste qu’elle a voulu, a indiqué le préfet. «Vous laissez une seule petite ombre au tableau», a conclu Frédérique Veau. «Cette ombre c’est d’avoir placé la barre tellement haut que je souhaite bon courage à votre successeur».
La fin de mission de Florence Ghilbert-Bezard sera marquée par la visite d’Annick Girardin, ministre des Outre-mer, qui sera sur le territoire pour quelques jours, à partir de jeudi.
Abbya Saïd Adinani
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