Interpellée par le sénateur Thani, la ministre des Outre-mer Annick Girardin fait enfin entendre une voix gouvernementale sur cette énigmatique feuille de route qui fait suite à la tenue du Haut Conseil paritaire Franco-comorien, il y a une semaine maintenant.
Elle évoque le « faux » qui circule sur les réseaux sociaux, et répond à la sollicitation de Thani Mohamed en annonçant une réunion le 28 septembre au ministère des Outre-mer, avec les élus mahorais et « en présence du quai d’Orsay ». Il était plus que temps qu’une voix officielle se fasse entendre.
Face à l’inquiétude de la population, la ministre explique que « l’Etat français n’a aucunement l’intention de remettre en cause l’ancrage et l’appartenance de Mayotte à la France. » Les précisions sur les termes de cette feuille de route seront donc données lors de la réunion interministérielle du 28.
Au plus prés de Macron
D’autre part, c’est un soutien de poids qui se prononce en faveur de la candidature du sénateur sortant Thani Mohamed Soilhi. Dans un communiqué (COMMUNIQUÉ de Marcel Henry), Marcel Henry fondateur du MDM, rappelle qu’il fut pendant 27 ans sénateur de Mayotte, et que, depuis son retrait de la vie politique en 2004, il reste « très attentif aux problèmes mahorais et à leurs solutions ».
Il évoque les tensions mahoraises à propos de la rencontre diplomatique Franco-comorienne, et sa « feuille de route » qui « aurait pour objet de faciliter l’entrée des Comoriens à Mayotte constitue indiscutablement une menace sérieuse pour notre liberté. »
Face à cette menace, il évoque la nécessité d’avoir un élu dans l’équipe Macron pour défendre au plus prés les intérêts de Mayotte, « C’est pourquoi j’appelle tous les grands électeurs à se prononcer, ce dimanche 24 septembre, en faveur de Thani Mohamed-Soilihi (En Marche !), qui a d’ailleurs réalisé un excellent premier mandat, sans jamais dévier de l’objectif principal des Mahorais : rester Français pour être libres. »
De solides références
Il évoque « son travail », « sa loyauté », « ses réseaux politiques et ses amitiés personnelles », « qui lui permettront, avec nos deux députés, de faire respecter les choix de Mayotte sur son avenir institutionnel et de porter les grands dossiers de notre développement. Pour ma part, je lui fais totalement confiance. »
Alors que le paysage politique mahorais subit des soubresauts liés à cette fameuse feuille de route, Marcel Henry rappelle à la raison : « Je dis aux grands électeurs que voter pour lui c’est inscrire clairement leurs suffrages dans la continuité du combat que nous avons eu l’honneur de conduire pendant des décennies notamment avec Zéna Mdéré et Younoussa Bamana »
Il conclut par un « Ra Hachiri ! » évocateur des conséquences que pourrait avoir le coup de sang actuel d’une partie de la population.
L’invitation des élus mahorais à Paris, quoique tardive, est en tout cas la bienvenue.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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