« C’est parti pour les Assises des outre-mer ! 7 mois de travaux pour imaginer, penser, réinventer ensemble l’avenir de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique, de Mayotte, de la Nouvelle Calédonie, de la Polynésie, de La Réunion, de Saint-Pierre-et-Miquelon, de Wallis-et-Futuna », annonçait la ministre des Outre-mer. D’emblée, elle souhaite d’ailleurs se démarquer de ce qui a été fait jusqu’à présent, « l’ambition des Assises, ce n’est pas de faire un catalogue déconnecté des réalités et aboutissant à des mesures inapplicables. » Et toc !
Partant du constat du fort absentéisme récurrent lors des élections présidentielles, son ministère a décidé d’impliquer toutes les voix ultramarines, « beaucoup d’ultramarins pensent que leur voix ne compte plus ».
Les actions se dérouleront en plusieurs temps : des ateliers locaux, nationaux, des consultations citoyennes, et un concours d’innovation. Les Assises des outre-mer reposent sur deux piliers: un pilier institutionnel à travers des ateliers mêlant élus, services de l’État et forces vives des outre-mer, et un pilier citoyen à travers une consultation des internautes ultramarins.
L’Équipe Projets Ultramarins*, composée de personnalités choisies pour leurs parcours, leurs compétences et leurs sensibilités donnera son avis sur les projets remontés lors des ateliers ou émis directement par les citoyens. Elle participera à la rédaction du Livre Bleu-Outre-mer et sera aussi jury d’un concours d’innovation sociale à destination des Français d’outre-mer.
Un agenda précis
Il existe plusieurs moyens de participer aux Assises des Outre-mer depuis le site internet : www.assisesdesoutremer.fr (qui n’était pas encore opérationnel en début d’après-midi ce mercredi). « Du 4 octobre au 22 novembre, les internautes peuvent classer eux-mêmes ce qui leur paraît le plus important pour leur territoire. Cette phase de diagnostic est très importante pour identifier les besoins.
À partir du 15 janvier et jusqu’au 28 février 2018, les internautes participeront à la consultation numérique. Elle permettra de déterminer véritablement les projets concrets. La synthèse des Assises reposera en grande partie sur les résultats obtenus lors de la consultation numérique. La mobilisation doit être large !
Dès le 18 octobre au mois de mai, les internautes participeront à un concours d’innovations pour tenter d’obtenir le label Bleu outre-mer. Tous les projets présélectionnés seront affichés sur le site où chaque internaute pourra voter pour le projet qui lui paraît le plus innovant et le plus utile pour son territoire. Les lauréats du label Bleu outre-mer seront annoncés en mai 2018.
Quelle feuille de route pour Mayotte ?
Les Assises traitent des sujets quotidiens des ultra-marins : jeunesse, emploi, santé, sécurité, environnement, création d’entreprise, culture, etc. Elles sont un temps d’échanges conçu pour que chaque ultra-marin puisse faire entendre sa parole. C’est un exercice citoyen qui a pour objectif de faire participer le plus grand nombre d’ultra-marins afin obtenir des solutions qui proviennent des territoires. Chaque contribution, chaque prise de parole, que ce soit par le biais de la consultation numérique, des ateliers locaux ou du concours d’innovation des Assises, servira à rédiger le livre bleu Outre-mer au printemps 2018. Ce document contiendra l’ensemble des projets élaborés au cours des Assises. »
Il constitue la feuille de route du Gouvernement pour le quinquennat. On ne sait plus donc quelle feuille de route va prévaloir à Mayotte, celle des Assises, ou Mayotte 2025 ?
« Tous les territoires ultra-marins sont concernés par les Assises sauf les territoires de Saint Martin et de Saint-Barthélemy qui, en raison du caractère exceptionnel des ouragans ayant frappé ces deux îles en septembre 2017, vont bénéficier d’un effort spécifique de reconstruction.
Des informations régulières seront postées sur le site du ministère des Outre-mer. Vous pouvez suivre l’actualité des Assises sur les comptes Facebook et Twitter du ministère des Outre-mer. »
A.P-L.
Lejournaldemayotte.fr
*
Dominique RESTINO, président fondateur de Moovjee, entrepreneur et président de CCI
• Bernard RAMANANTSOA, ancien directeur d’HEC
• Audrey PULVAR, présidente de la Fondation pour la Nature et l’Homme
• Gaël MUSQUET, entrepreneur social, président de Hand
• Jean Marc MORMECK, délégué interministériel à l’égalité des chances des Français d’outre-mer
• Pascal LEGITIMUS, comédien
• Céline LAZORTHES, PDG de Leetchi
• Gaël LAGADEC, professeur d’économie – Président de l’université de Nouvelle-Calédonie
• Mémona HINTERMANN-AFFÉJEE, conseillère au CSA
• Nassir GOULAMALY, chef d’entreprise
• Jean François DELFRAISSY, président du Comité National consultatif d’éthique
• Guy CLAIREAUX, professeur d’université dans le domaine scientifique (Brest)
• Joëlle PREVOT-MADERE, dirigeante d’entreprise
• Jean-Etienne ANTOINETTE, président de la délégation Outre-mer au CESE
• Rozette ISSOUF, psychologue
Comments are closed.