Cette année, l’Association Laingua et Cultures de l’Océan Indien (ALCOI) ne s’active pas seulement autour des mannequins et stylistes, mais s’affiche aussi sur papier glacé avec le lancement annoncé l’année dernière, de Fossette magazine.
Vendu 5 euros, pour l’instant dans quelques points de vente*, il met en valeur la mode et les créateurs de Mayotte et de l’océan Indien, mais pas seulement, « l’objectif final est d’inonder aussi la métropole, indique Wardat Moinjoi, la présidente d’ALCOI, et prouver qu’on peut sortir quelque chose de bien à Mayotte, avec des photographes talentueux ». Avec comme enjeu sur ce 1er numéro, sa rentabilité.
« La photographe de renom Françoise Huguier va notamment apporter ses contributions », annonce Isabelle Gazania-Haas, Directrice de la rédaction de Fossette magazine.
Les lumières du futur
Cette année, la 8ème édition du Salon de la mode se focalise sur « La mode du futur », mais c’est toujours la problématique de faire connaître le savoir-faire local et régional qui sous-tend l’événement, et son potentiel de création d’emplois : « Les gens confondent toujours styliste et couturier. Un styliste ne sait pas forcément coudre, il crée. Quand on dit à Moinaécha Hariti ‘tu coûtes cher’, on ne se rend pas compte que c’est une création unique, personnalisée. »
Valoriser différentes matières, mettre en avant ceux qui osent, « bref, il faut sortir du carcan », revendique Wardat Monjoin pour évoquer le Salon de la mode. Et cette année, le Salon nous propulse sur une autre planète, on va s’évader, envisager « des broderies futuriste en fibres optiques lumineuses », « des cuirs qui se lavent en machine », etc.
Les pays de la région répondent une nouvelle fois présents, La Réunion, Grande Comore, Anjouan, Madagascar, « avec de nouveau des problèmes d’octroi de visas », mais pas du côté du continent africain, « il y a d’autres fashion weeks où les créateurs peuvent gagner leur vie a contrario de Mayotte ! »
Les mannequins croquées
Si les ambitions étaient fortes l’année dernière, on sent qu’un relais doit être pris par une structuration de l’événement, pourquoi pas autour d’un partenariat public-privé : « Je lance un appel, car nous ne pouvons décemment plus rester à un niveau associatif ». Seuls Franck S. coiffure et Madora, sont partenaires.
Dans la salle, quelques élèves de la section STD 2A (Sciences et Techniques du design et des Arts appliqués) du lycée de Mamoudzou Nord. « Ils participent au design des objets qui entourent le Salon de la mode, notamment de l’affiche », explique leur enseignante. Avec cette année sans doute, leurs premières productions qui pourraient ajouter une valeur ajoutée l’événement, « ils vont se lancer dans les croquis des créations présentées, et certains ont de vrais talents ! »
C’est ce vendredi 3 novembre à l’hôtel Trévani à 20h.
Anne-Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com
* Imprimah, Franck S., Cocoon, et ce samedi, sur un stand chez Jumbo score
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