Les grévistes de Mayco (Coca Cola) voient dans la décision du juge des référés de renvoyer le dossier à vendredi “une petite bataille de gagnée”. Quatorze grévistes étaient convoqués dans le cadre d’une audience de référé d’heure à heure, cette procédure d’urgence déjà actionnée par la direction de MCG pour obtenir la réouverture du port.
Pour la prochaine audience, ils ont l’intention de “venir en masse pour montrer notre solidarité” annonce Saïd Soilihi Midaïn, délégué CGT.
La direction avait saisi le juge des référés pour obtenir la levée de tout barrage, accusant les grévistes d’entrave à la liberté de circuler et souhaitant voir le mouvement être déclaré illégal.
Les grévistes annoncent que jusqu’à cette audience de vendredi matin, les barrages seraient levés. De quoi apaiser les esprits jusque là. Si le juge leur donne raison, ils auront toute latitude pour saisir la commission de conciliation des conflits, dans la quelle le préfet pourra enjoindre la direction à mener des négociations.
Dénonçant également des accusations d’injures et de menaces de mort de la part de leur hiérarchie, le représentant CGT annonce son intention d’engager une procédure pour diffamation. Le conflit social devenu affaire civile pourrait alors bien glisser vers une audience pénale.
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