Alors que l’accès au port de Longoni a été débloqué cette semaine par la force publique, conformément à une décision de justice, la Fédération CGT des Ports et Docks interpelle, le préfet Frédéric Veau sur la persistance du conflit au sein de la société Mayotte Channel Gateway (MCG). Dans un courrier daté de ce 23 novembre, elle évoque le document remis par la direction de l’entreprise qui « n’a de protocole que le nom, et de plus, comporte des interprétations complètement erronées de la CCNU », la Convention collective Nationale Unifiée.
Le secrétaire général adjoint de la Fédération explique que les différentes tentatives pour renouer le dialogue sont restées lettre morte. Peu de moyens de pression en réalité, puisque la grève ne touche que très peu le fonctionnement du port, depuis que l’accès en a été libéré. La Fédération Port et Docks est donc passée à la vitesse supérieure : « Nous avons alerté le ministère des Transports de la situation et avons demandé à ce que soit organisée une réunion nationale en présence des ministères concernés ».
Tout en proposant de se déplacer une nouvelle fois, ils appellent Frédéric Veau à « organiser au plus vite une réunion avec toutes les parties concernées, y compris le conseil départemental qui, à nos yeux, a le devoir de faire respecter les droits des travailleurs après avoir accordé une délégation de service public à la MCG ».
La Fédération a parallèlement envoyé un courrier à ses adhérents, pour leur annoncer une mobilisation à venir contre l’annonce au Havre le 21 novembre par le premier ministre de réforme de la gouvernance des ports et de la régionalisation de certains Grands Ports Maritime, et solliciter leur solidarité envers leurs « camarades du port de Longoni », en dressant un parallèle avec la « vente des esclaves », « la limite n’est pas si loin ». Un chèque de 2.000 euros devrait leur être envoyé, conclut le courrier.
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