Le 25 octobre dernier, un garçonnet faisait une chute dans un caniveau sur le parking des taxis en contrebas du Conseil Départemental et se blessait aux deux jambes. A dix mètres de cette dalle manquante, une autre brillait par son absence, juste devant une poubelle publique. Suite à cet accident, Ali Ibrahim, adjoint au maire de Mamoudzou en charge de la voirie expliquait qu’il allait mandater des agents “pour qu’ils aillent voir, afin qu’on traite le dossier rapidement, d’autant que c’est un lieu très fréquenté”. Pourtant, un mois et demi après, ces deux dalles sont toujours manquantes, et attendre le taxi ou jeter un papier dans la poubelle est toujours aussi dangereux. Surtout à la nuit tombée.
Ce lundi, un autre accident survenu à Cavani avec là encore un enfant blessé est venu rappeler le risque lié aux caniveaux sur la commune.
Lors de notre article du 25 octobre, l’adjoint au maire nous expliquait aussi que près d’un demi-million d’euros étaient consacrés aux travaux de rénovation nécessaire. Il s’étonnait que des travaux programmés la semaine précédente rue de l’Hôpital n’aient pas encore commencé.
Cette semaine, les travaux sont bien visibles sur cette portion de trottoir qui sépare le cinéma du centre des impôts, et les trous sont sécurisés, avec un mois et demi de retard. Les grilles métalliques rouges, plus visibles et durables remplacent peu à peu les dalles en béton.
Un risque judiciaire important
Pour le parking des taxis sud comme à d’autres endroits “il ne s’agit pas juste de réparer la dalle, mais aussi de rénover l’évacuation d’eau. Le caniveau est bouché, on est en train de faire une étude globale” explique désormais Ali Ibrahim
Cette étude, c’est ce qui a occupé les dernières semaines, retardant d’autant des travaux pourtant jugés urgents. Au risque de faire courir d’importants risques judiciaires à la municipalité. “La loi nous oblige à réagir sous 28 jours en cas d’accidents et de plainte” rappelle l’adjoint, conscient d’être hors des clous avec cette histoire de trottoirs.
“Mais je pense que ça va être fait rapidement, la semaine prochaine” poursuit-il.
Concernant le retard pris rue de l’Hôpital, le retard serait selon la mairie imputable à l’entreprise chargée des travaux. Enfin pour le reste de la commune “La Ville voudrait changer toute une partie du réseau inadapté à la population, il y a des zones où l’on peut sécuriser, et d’autres où il faut tout changer, ce sont des travaux lourds. A M’Tsapéré par exemple, on a des gens qui ont construit sur les caniveaux qui sont donc bouchés. On ne veut pas se contenter d’une dalle par-ci par-là.
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