L’enjeu qui s’impose à La Réunion et à l’ensemble des territoires de la région est traduite en question par les organisateurs de l’université rurale : « Comment mettre en œuvre une stratégie rurbaine écoresponsable et s’intégrant harmonieusement dans le tissu rural tout en préservant son identité ? De cette thématique générale, qui est la nécessaire complémentarité entre les territoires ruraux et les espaces urbains, découlent trois thèmes principaux : L’attractivité et l’hospitalité de nos territoires ruraux, les nouveaux visages (images, paysages, espaces…) de la ruralité, imaginons et construisons la ville rurale de demain.
Depuis 2004, la Mairie de Saint-Joseph met en avant la notion de territoire. Son maire explique que: “la ruralité incarne l’espace, le lieu du quotidien, du vécu concret, des projets et des rêves.” C’est une manifestation populaire bisannuelle qui rassemble les politiques, les techniciens, les associations, les producteurs, les chercheurs de Saint-Joseph et de la région océan indien.
La ville de Saint-Joseph a sollicité la Délégation de Mayotte à La Réunion ce qui a facilité la communication et la mise en relation avec les institutions mahoraises. C’est une collaboration rendue possible grâce à la volonté de la ville de collaborer avec Mayotte. Lainati Ali, originaire de Mayotte, a travaillé à la Délégation de Mayotte et elle est aujourd’hui cadre territorial à la Mairie de Saint-Joseph.
Mayotte rurale malgré elle
L’objectif de cette université est de promouvoir la ruralité en favorisant les rencontres et les échanges entre les acteurs de l’océan indien. Une opportunité puisque la question de la ruralité s’inscrit dans le plan de mandature 2015-2021 du Conseil Départemental de Mayotte.
Lors de son allocution le 4ème vice-président du conseil départemental a rappelé que les mahorais étaient « attachés à la terre et que le Département avait fait de l’aménagement du territoire sa priorité », en prenant en compte « le contexte Mahorais tiraillé entre modernisme et ruralité ». Il en a profité pour valoriser les structures existantes à Mayotte par exemple à Coconi : le lycée agricole, le marché agricole, le jardin botanique, les agriculteurs engagés. Mais qu’il faut aussi soutenir.
Il a aussi sollicité tous les participants à réfléchir à des projets communs unissant les acteurs de la zone océan indien. Au nom du département le 4ème Vice-Président a émis le vœu d’organiser la prochaine université rurale à Mayotte. Un vœu qui fera partie des résolutions.
C’est un évènement qui a permis de valoriser les compétences des techniciens mahorais qui ont fait partager leur expertise.
« Deux intervenants issus du monde éducatif et universitaire ont fait des productions remarquables. Ibrahim Bahedja : « Le patrimoine industriel mahorais un gisement à l’abandon » et Madi Ben Rachidi : « La production vivrière pour l’autosuffisance alimentaire à Mayotte ».
Soulignons qu’au cours de cette mission le 4ème VP a rencontré la communauté mahoraise de la Réunion notamment celle de Saint-Joseph. Des échanges fructueux entre les élus, les techniciens, les participants de Mayotte, de la Réunion et de Rodrigues.
Selon Issa Issa Abdou, un des résultats attendus de cet événement est « la mise en place d’un réseau rural de l’océan indien pour porter des projets communs devant les plus instances nationales et européennes comme la problématique de l’eau à Mayotte. »
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