Ce conflit dure depuis deux mois et demi mais n’est que la succession d’autres mouvements aux mêmes revendications qui ont marqué l’année 2017 au sein de la même entreprise MCG (Mayotte Channel Gateway). Les grèves, les réunions, les négociations, les protocoles se sont succédé pour ne produire finalement qu’une grande chaine du vide… Aujourd’hui vendredi 5 janvier 2018, les pourparlers sont au point mort, la situation en cours ne fait même pas mine d’avancer au ralenti ; elle évolue vers une impasse totale.
Le rendez-vous est donné à 9H à la préfecture. Tout le monde est présent : les grévistes et leur représentant syndical CGT MCG Attoumani Mari Ben Atchou, Salim Nahouda secrétaire général de la CGTMA, le directeur de la DIECCTE Alain Gueydan et son adjoint Alain Descatoire. Presque tout le monde car le principal intéressé, MCG, par la voie de sa directrice Ida Nel avait bien notifié son absence par courrier à la DIECCTE peu après l’opération escargot du 2 janvier 2018.
« Ce n’est pas que la direction de MCG n’a pas pu venir, elle n’a clairement pas voulu se présenter »
Attoumani Mari Ben Atchou est un peu amer mais cela n’enlève rien à sa détermination. Les salariés grévistes gardaient un infime espoir mais sans grande conviction au final. « La direction n’a pas voulu venir, et ses arguments n’ont aucun sens » affirme le délégué syndical CGT MCG. Pour lui les thèses avancées par sa hiérarchie ne riment à rien, la directrice Ida Nel ainsi que son chargé de mission Jacques Martial Henry auraient « boycotté » cette réunion de la dernière chance à cause du déclenchement d’une procédure de convocations individuelles à l’encontre des grévistes en vue de leur futur licenciement… Jacques Martial Henry, également porte-parole de l’entreprise, précisait hier que l’absence de MCG était simplement due à un mauvais suivi des précédentes réunions, sa direction n’aurait toujours pas eu les comptes rendus écrits des précédentes rencontres.
La réunion qui aurait dû occuper tous les protagonistes des heures n’a finalement pris qu’une heure, à 10h tout le monde était libre. Un PV de carence a été établi pour notifier l’absence de la société MCG. « La lutte continue, nous nous réunirons avec les collègues lundi prochain pour prendre une décision collective » conclut Attoumani Mari Ben Atchou.
N.M.
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