L’expérimentation part d’un constat, « 66% des français indiquent qu’il leur arrive de se sentir en insécurité ». Policiers et gendarmes, préfets et associations d’élus, organisations syndicales de la police et structures de concertation de la gendarmerie, représentants des policiers municipaux, acteurs de la sécurité privées et des transports, experts… tout les acteurs de la sécurité ont été concertés, indique le ministère de l’Intérieur.
Résultat : 74% des policiers et gendarmes estiment que des tâches indues empiètent sur leurs missions essentielles, quasiment autant pensent que les missions administratives les éloignent du terrain, manque de moyens juridiques, condamnations judiciaires pas assez dissuasives (ils sont 70% sur l’ensemble du pays), manque de personnel, procédures trop complexes… ils estiment que la confiance des français à leur égard s’est « érodé »
Intégration des difficultés de Mayotte
Les actions se déclinent en de très nombreux points : des policiers et gendarmes plus nombreux et plus présents sur la voie publique, “10.000 postes de policiers et gendarmes créés d’ici la fin du quinquennat, en 2022″, soit dans un premier temps, ” 500 effectifs dédiés aux 20 départements mentionnés en zone gendarmerie”, précise la préfecture de Mayotte, des procédures simplifiées et allégées, des moyens de sanction immédiats par des amendes forfaitaires, “détention de stupéfiants, harcèlement, petites incivilités”, une procédure pénale repensée (renforcement du pouvoir des enquêteurs et de l’effectivité des sanctions, notamment en éloignant les délinquants de leur quartier), la fin des tâches indues, etc.
De plus, cette Police de Sécurité du Quotidien se traduit pour Mayotte par la mise en place d’un « groupe de contact » avec la population au niveau du commandement de la gendarmerie nationale de Mayotte, rajoute la préfecture de Mayotte.
« Les expérimentations démarreront au 1er trimestre 2018 », indique Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur lors de la présentation de ce plan ce jeudi 8 février. Trente quartiers et 20 départements sont concernés, dont 3 DOM, Mayotte, la Guadeloupe et la Guyane, et Nouméa, Saint-Pierre et Miquelon et la Nouvelle Calédonie.
Notre département a été retenu pour 3 enjeux : la pression migratoire, les violences et les tensions communautaires envers les étrangers en situation irrégulières et la forte croissance démographique. La PSQ sera mise en œuvre dans chaque unité de police et de gendarmerie de manière autonome. Un site d’accueil délocalisé de la Brigade de Mamoudzou sera créé à Dembéni, ainsi qu’à Koungou, comme l’avait annoncé le colonel Leclercq, commandant de la gendarmerie de Mayotte.
A.P-L.
Lejournaldemayotte.com
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