Annoncé pour 11 heures, le cortège composé de dizaines de cars scolaires est arrivé à Mamoudzou à 14 heures, à grand renfort de klaxon. Dans son sillage, le Collectif des associations rassemblait quelque 200 personnes place de la République. Un mouvement « improvisé » selon la porte parole Antufaty. « Le mot d’ordre, c’était que chacun agisse dans son village. Les transporteurs nous ont appelé vers 3h du matin pour nous faire part de leur idée d’opération escargot, et on a dit, on est avec vous. On a suivi le mouvement, et j’ai marché à pied de Tsararano jusqu’à Mamoudzou. »
Pourtant, cette manifestation n’était pas au programme. Après les tensions de la veille devant la préfecture, les responsables du collectif préféraient jouer l’apaisement. « Quand on est arrivés devant la préfecture, on a vu que la police protégeait les immigrés. Ca nous a choqués car l’Etat ne met pas les moyens pour notre propre sécurité. Il y a eu un peu de bousculade, on a essayé de calmer un peu puis on est partis. » Suite à cela « le mot d’ordre, c’était que chacun fasse quelque-chose dans son village » poursuit-elle.
Les membres du collectif réunis place de la République se sont concertés en vue d’éventuelles futures actions. Une concertation perturbée par des violences, quand un groupe de jeunes s’est approché des manifestants et a été pris à partie, un des adolescents recevant quelques coups. « C’est un groupe qui fume le bangué et qui vient nous provoquer en disant qu’il n’y a plus de vrais Mahorais à Mayotte » explique un manifestant. « Quand on s’est approchés, ils ont crié Les Anjouanais dehors » réplique un des jeunes. L’intervention du GAO, groupe d’appui de la PAF, a permis de calmer ces tensions.
De son côté, Mkidadi Moussa tempère les liens entre transporteurs et Collectif. « On a répondu à l’appel de l’intersyndicale, pas du Collectif. On agit dans le cadre du droit syndical et de la loi de la République » poursuit-il.
Concernant la suite des actions, il promet d’ « innover en restant dans la légalité, mais en faisant de plus en plus grand et de plus en plus gênant. S’il faut paralyser l’économie de l’île, on le fera ».
Selon lui « seul l’Etat peut mettre fin au mouvement ». Pour cela, une seule garantie ; « répondre à l’urgence en assurant la sécurité pour pouvoir reprendre les élèves ».
La CGT Educ’Action a quant à elle décidé de mettre fin à sa grève, dénonçant « une regrettable confusion quant aux objectifs du mouvement ». Une manière de cibler les tensions de la veille devant la préfecture, et de rejoindre la volonté du SNES de s’en désolidariser.Communiqué CGT éduc 22 février 2018
Y.D.
Dispersion « dans le calme » des deux manifestations
L'actualité
AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976
Dimanche | +25° | +24° | |
Lundi | +25° | +24° | |
Mardi | +25° | +24° | |
Mercredi | +25° | +24° | |
Jeudi | +25° | +24° | |
Vendredi | +25° | +24° |
Comments are closed.