Devant un parterre d’invités, la maire Anchya Bamana rappelait vendredi dernier le chemin parcouru depuis que, « le 23 mars 2014, dès le 1er tour, les habitants de Sada et de Mangajou ont choisi de confier à la liste que je conduisais, la responsabilité de gérer notre commune. » Et ce fut tempétueux, l’opposition ne lui laissant que peu de répits dans les premiers mois.
Un peu comme un jeu de l’Oie, la mairie propose de suivre numéro par numéro, du 1er jusqu’au 34ème, les projets achevés, ceux en cours et les prochains, en se déplaçant sur la carte de la ville. On peut ainsi constater notamment l’achèvement de la Maison communale de la jeunesse, de la culture et de la vie associative à Mangajou, la mise en activité du Centre communal d’action sociale, l’ouverture d’une permanence de la Sécurité sociale, l’équipement des policiers municipaux, la création de la Caisse des écoles, la rédaction d’un Schéma directeur des eaux pluviales ou de celui de l’Aménagement et de développement du territoire « Sada 2020 ».
Des actions qui ont été concrétisées alors que le budget de la commune était en déficit : « Cette réalité a conduit l’équipe municipale à redoubler d’effort en recherche de financement, mais aussi d’économies afin de recouvrir à la bonne santé financière de la commune. Aujourd’hui, tout en restant prudente, nous pouvons être satisfaits du travail accompli, puisqu’en cette période de crise, l’équipe municipale est parvenue à présenter un budget 2017 sain et équilibré. »
Outre ces avancées, Anchya Bamana, par ailleurs cadre de Santé à l’ARS, rappelait son cheval de bataille en la lutte contre l’insalubrité, notamment avec l’opération « Sada nettoie et toi », menée depuis 2014, et qui se poursuit. L’élue LR, qui est devenue la porte-drapeau du refus d’application des rythmes scolaires en l’état insuffisant de ses établissements, évoque aussi « l’amélioration des conditions de scolarisation de nos enfants : l’état actuel des écoles rénovées de Mtsangani nous le prouve, avec une programmation inscrite dans le temps pour les 6 autres groupes scolaires de la commune ».
La création d’une régie de quartier, la mise en place d’une ligne de covoiturage Sada-Mamoudzou, la réalisation de l’adressage, ou la mise en place d’un programme de réussite éducative, sont également en cours.
Outre la construction d’un nouvel hôtel de ville, l’équipe municipale poursuit plusieurs objectifs, la construction d’une crèche de 40 places, la mise aux normes du réseau d’éclairage public, les constructions de la Maison de la pêche et d’une piscine municipale à Bandrani, la sécurisation des routes et la rénovation de tous les équipements sportifs.
La sécurité passe par la proximité
Sada l’a montré ces derniers jours, la priorité des concitoyens en matière de sécurité est l’objet de réunions partenariales, comme le rappelle Anchya Bamana : « L’action municipale nécessite une proximité qui doit unir les habitants et l’équipe municipale. C’est pour cela que nous avons créé les instances de démocratie participative à l’image du Conseil citoyens, du Conseil des sages, avec qui les échanges nous enrichissent au jour le jour. »
Une proximité qui permet de maintenir le contact avec les familles, même si la maire le reconnaissait, « l’actualité du département nous montre que le chemin est encore long à parcourir. Cette mission doit être réalisée en lien avec l’Etat… »
« La route qui nous mène vers 2020 est encore longue et sera parfois difficile, mais ô combien passionnante », concluait la maire qui a remis des distinctions à 17 Sadois qui participent au rayonnement de leur ville.
A.P-L.
Lejournaldemayotte.com
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