Faoudzia Cordjee, une des leaders des Femmes leaders, a mis en pratique ce qu’elle a prôné au mégaphone place de la République alors que la ministre se faisait huer : “Nous avons demandé que la ministre vienne, accueillons la, expliquons lui ensuite nos attentes, et écoutons ses réponses, quitte à la huer au besoin!”.
La ministre a donc eu droit à un salouva, pour entendre ensuite les doléances au conseil départemental qu’elle rejoindra à pied sous l’averse, “je ne veux pas passer en voiture devant la population qui m’a tant attendue, et je suis une femme de terrain”, nous glissait-elle.
“Madame la ministre, nous de dormons plus, nous devons protéger nos enfants non pas à l’école, mais sur le chemin de l’école. On a beau crier qu’il y a de la délinquance, des viols, nous ne sommes pas entendu! Qu’allez vous faire ?! Et je veux vous dire, si la départementalisation n’est pas remplie, et bien, remplissez-la ! “
Des doléances sur la sécurité, elle l’entendra à chaque rencontre, “et j’attends celle avec le Collectif et l’intersyndicale de la manifestation. Je peux me déplacer où ils veulent que je me rende, je suis là pour ça”. Pour l’instant, le contact n’est pas noué.
Quant aux débats éventuels sur le statut du territoire: “Mayotte est département et le restera, et je n’ai jamais parlé de changement de statut. Simplement, certaines règles ne sont pas adaptées ici, on ne peut pas faire de copier-coller”.
Ses annonces, la ministre les réserve pour sa rencontre avec les élus tout à l’heure en Petite Terre.
Anne Perzo-Lafond
lejournalde mayotte.com
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