En signe de protestation et d’adhésion à la mobilisation contre l’insécurité, certains maires avaient émis l’intention d’empêcher la tenue de l’élection législative partielle en fermant les mairies, provoquant l’ire gouvernementale. Comme nous l’avions écrit, la tenue des listes électorale fait partie d’un des cas qui fait du maire un agent de l’Etat. Des sanctions sont donc encourues.
Le Code Électoral mentionne en effet qu’une peine d’emprisonnement d’un an et jusqu’à 15.000 euros d’amende, peuvent être requis contre tout manquement à l’organisation d’un scrutin. Sans compter le risque d’une décision d’inéligibilité. Des sanctions administratives sont prévues au Code des collectivités territoriales également.
« Il y aura un service minimum pour préparer l’organisation des élections », indique Roukia Lahadji. Par contre, on notera que la campagne électorale aura été perturbée par le mouvement en cours.
Quant à l’ouverture des écoles, la position est floue et marque nettement une scission entre les élus communaux. Le DGS de l’Association des Maires de Mayotte nous a informé de leur ouverture, alors que la maire de Chirongui indique un « soutien à la manifestation », qui appelait à la fermeture des écoles primaires, mais d’un autre côté, « aucun arrêté n’a été pris sur la fermeture des écoles ». Un entre deux qui permet en tout cas de jeter un pont entre la ministre des Outre-mer et les leaders de la mobilisation.
Les 10 maires présents à la réunion ont signé à l’unanimité le communiqué publié ce matin de solidarité avec le mouvement, mais de reprise de dialogue avec le gouvernement. Ils doivent rencontrer la ministre ce lundi après-midi.
Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com
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