Une réunion s’est tenue vendredi matin en interne à la préfecture sur le contexte très particulier dans lequel vont se dérouler l’élection législative partielle dans la 1ère circonscription (nord) de Mayotte. Il a été décidé de la maintenir, nous avait annoncé la communication de la préfecture de Mayotte.
Du côté des collectifs-manifestants, c’est le véto, “nous demandons le report des élections”, rapportaient-ils hier. Les élus, représentés par Mohamed Bacar, tenaient le même discours avant qu’une réunion au cabinet du président du CD ce début d’après-midi de samedi n’infléchisse la tendance. Ils ont donc rencontré Frédéric Veau en tenant un “discours Républicain” de maintien des élections. “Nous avons déposé un courrier pour demander le report des élections”, indique Mohamed Bacar, qui indique que “les mairies seront ouvertes”, mais redoute “une cascade de recours”.
Reste à savoir dans quelles conditions elles vont se dérouler. La préfecture de son côté considère que la proximité des bureaux de vote par rapport aux lieux d’habitation doit permettre de se déplacer. Pourtant, les citoyens détenteurs de procurations et devant voter dans un autre bureau, pourraient avoir des difficultés.
Quant aux possibles durcissements des barrages qui pourraient empêcher toute circulation, ou des perturbation au sein même des bureaux de vote par des manifestants, l’hypothèse a été émise lors de la réunion en préfecture. Le préfet doit communiquer sur l’organisation des élections dans l’après-midi.
Les conditions dans lesquelles se tient ce 1er tour d’élections sont loin d’être optimales comme le fait remarquer le parti UPR qui a demandé à plusieurs reprises le renvoi de l’élection.
En dénonçant des circulaires électorales qui “ne sont toujours pas arrivées chez les électeurs à l’avant-veille de la fin de la campagne électorale, ou que “le candidat de l’UPR, Alexandre Alçuyet, ainsi que nos militants, ne sont pas en mesure de coller les affiches sur l’ensemble des panneaux électoraux, faute de pouvoir circuler librement”, que de nombreux électeurs, assesseurs et scrutateurs ne seront pas en mesure de gagner les bureaux de vote dimanche, et que le climat politique, de type quasi-insurrectionnel, n’offre ni les conditions d’organisation normales, ni la sérénité, ni l’apaisement nécessaires au bon déroulement du scrutin”.
A. P-L.
jdm2021.alter6.com
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