Si les leaders de la mobilisation n’avaient eu aucun mal à être tous présents et en nombre, idem pour le patronat, ce fut plus difficile, comme nous l’expliquions ce matin, pour les élus. La 1ère vice-présidente du conseil départemental représentait le Département, mais les maires arrivaient un à un, sans aucune certitude qu’ils soient en majorité, comme nous l’expliquions ce matin. Seuls 3 manquaient à l’appel finalement, dont le maire de Tsingoni.
Rencontre musclée entre les parties, élus , les leaders du mouvement et le patronat. Les rancœurs et les reproches, essentiellement entre l’intersyndicale-collectif et les élus, ont été lâchés, parfois violemment. Notamment de la part d’El-Anzize Hamidou, “les élus locaux ne font rien face au tout puissant Etat!”, ou de Rivo, particulièrement remonté : “Nous avons fait le sale boulot sur les barrages, il y a eu des débordements, mais nous assumons. Car les élus nous ont lâchés, ils n’ont pas fermé les mairies. Nous vous demandons donc, pour que la confiance revienne, de fermer les mairies, les entreprises jusqu’à mardi!”
Une intervention qui a manifestation pris tout le monde de court. Carla Baltus, présidente du Medef, qui avait tenu un discours modéré, appelant à mettre de côté tous les reproches, “ce qui nous est le plus cher, c’est le bien-être de la population, c’est pour cela que nous devons nous mettre à travailler, revenait sur l’exigence de Rivo, un peu interloquée : “Vous nous demandez de plier, et pendant ce temps les barrages seront maintenus ?” Même réaction chez Saïd Omar Oili, président de l’association des maires de Mayotte (AMM), “et si nous maintenons nos mairies ouvertes, que va-t-il se passer ?”
Actuellement, la séance est suspendue, pour permettre aux 3 parties de se mettre d’accord sur cette inattendue proposition des leaders.
Anne Perzo-Lafond
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