A la suite d’un double effet, celui de la grève du personnel du bureau des étrangers de la préfecture, et celui de l’exigence de la suspension de l’activité par les leaders de la mobilisation, les récépissés et titres de séjours ne sont pas renouvelés.
Le président du syndicat National des Infirmières et infirmiers Libéraux (SNIIL) Saindou Allaoui alerte le préfet Dominique Sorain dans un courrier, sur les impacts sur le personnel de la fermeture du service des Etrangers de la préfecture : « Cette mesure impacte tout ressortissant étranger présent sur le territoire. Il est de notre devoir de professionnel de santé autant que de citoyen de vous rappeler qu’en prolongeant cette fermeture vous jetez dans la clandestinité nombre de personnes qui jusqu’à présent vivaient avec un titre de séjour délivré par les services de l’Etat ».
Indiquant que certains étaient salariés, « que les employeurs ne peuvent garder », et qu’ils perdent leur couverture sociale, « n’ont plus accès à la médecine de ville, aux médicaments, ne peuvent plus bénéficier de transports en ambulance, n’ont plus les moyens de bénéficier de soins ou de services d’aide à domicile. Ils s’en vont grossir la vague qui submerge chaque jour les urgences du CHM ou ses centres de consultation et de soins tel que Jacaranda. »
Une situation qui impacte les recettes des infirmiers, puisque leurs patients ne sont plus couverts : « Les infirmières et infirmiers libéraux de Mayotte continuent autant que faire se peut à suivre leurs patients même si leurs droits sont temporairement déchus. Ce sans aucune garantie de pouvoir un jour être rétribué pour cela. »
Contacté, la préfecture de Mayotte, nous indique qu’un accord a été noué avec l’Agence Régionale de Santé : « Le service est toujours fermé au public, mais un correspondant a été installé au sein du service des étrangers pour assurer le lien avec l’ARS et étudier les situations au cas par cas ».
A.P-L.
Lejournaldemayotte.com
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