La commune de Koungou a tremblé ce vendredi comme le reste de l’île. Si la chute d’un rocher n’a miraculeusement pas fait de victime, la situation n’est pas sécurisée pour autant nous explique la DGS de la commune, qui évoque des dégâts dans plusieurs bâtiments.
Selon les habitants, c’est peu après 15h qu’un rocher s’est détaché de la paroi verticale qui surplombe la route à Majicavo Koropa village. Les premières pluies de la journée ont dû achever ce que les vibrations de 9h37 et 12h32 de magnitudes supérieures à 5 toutes les deux, avaient commencé. La zone est fragile, on avait vu comment lors d’un week-end de vigilance Orage en mars, un éboulement de terrain avait mis à nu les fondations des maisons surplombant le village,.
La DGS de la mairie de Koungou, Ketty Gob Crantor, était sur les lieux et explique le travail en cours sur cette zone fragilisée : « Nous avons érigé une barrière ‘Lego’ en parpaing pour consolider la partie gauche. Les maisons ont été évacuées puis détruites, et nous poursuivons le travail d’expertise avec la DEAL. D’ailleurs, à la suite de la chute du rocher, la direction de l’Equipement va solliciter le Bureau de Recherches géologiques et minière pour une analyse des risques. »
Des élèves sans écoles
Ce n’est pas le seul impact des secousses, explique-t-elle, puisque dès ce lundi, deux écoles vont être fermées. Nous avions répercuté le mauvais état des établissements de primaire à Koungou, mais il s’agirait là de problèmes structurels : « Deux écoles primaires sont atteintes, Majicavo Lamir maternelle et Koungou Plage. Des fissures ont été signalées, elles seront donc fermées dès lundi matin par mesure de précaution par arrêté municipal. » Les enfants ne pourront pas être redispatchés, précise-t-elle, sans indiquer d’échéance. La scolarité aura été hachée à Koungou où les parents avaient fermé dail y a deux mois une maternelle pour raison d’hygiène.
Autre dégât, les fissures de la résidence Canellia Palm, à Majicavo Lamir, aux Hauts Vallons : « Sur les trois bâtiment, le ‘C’ est atteint avec des fentes au dessus de la poutre qui ont nécessité un étayage », explique Ketty Gob Crantor, qui s’étonne, « ce bâtiment avait pourtant été décrit comme conçu selon les normes sismiques ». Il n’a pas été évacué, « mais un arrêté de péril est en cours de rédaction. » Il a reçu la visite de la DEAL.
Ce samedi a été plus calme, il faut espérer que les mouvements des plaques souterraines laisse un peu souffler une île peu habituée à ce phénomène qui vient aggraver des structures pour certaines mal conçues, et mal entretenues pour d’autres.
Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com
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