Pour Ali Nizary, président de l’UDAF Mayotte, toute la population est « complètement traumatisée et angoissée, surtout les plus vulnérables ». Après avoir recueilli des témoignages, il rapporte plusieurs cas : des personnes qui ne dorment plus ou peu, celles qui ne se nourrissent pas ou le font très mal, des personnes qui ont peur de quitter leur village, leur quartier et dormir dans leurs maisons, des nombreux dégâts matériels (fissures dans les habitations et des établissements scolaires essentiellement) sont visibles dans tout le département, en clair, « il y a véritablement une situation de panique et de psychose généralisée et les familles vivent très mal depuis plusieurs semaines. »
Selon lui, « certains médecins commencent à faire le lien entre les pathologies développées et l’activité sismique ». Ce n’est pas pour rien qu’une cellule psychologique a été mise en place, action que salue l’UDAF. Les personnes qui suivent des traitements lourds ou qui ont des pathologies à risque vivraient mal une situation qui les rendrait « de plus en plus fragiles ». « Le problème de désert médical que connaît le département n’arrange pas les choses puisque les cabinet » et les services de soin sont pris d’assaut par la population ».
Cette situation a des conséquences graves sur la santé et sur le moral des milliers des familles du département. Et cela s’observe surtout chez les plus fragiles comme les enfants, les personnes en situation de handicap, les personnes âgées ou encore les femmes enceintes. « L’éducation de nos enfants est également impactée par ce phénomène avec notamment la fermeture de certaines écoles, et le taux d’absentéisme des élèves (la peur de se rendre à l’école) ».
Des mesures supplémentaires
L’UDAF salue l’action des pouvoirs publics qui communiquent régulièrement les consignes de sécurité, et le « renfort de mesures préventives ».
Et appuie complètement la demande du Conseil Départemental de placer le département dans une situation de catastrophe naturelle et l’accompagnement des familles. Elle encourage également l’engagement du sénateur Thani Mohamed Soilihi sur ce dossier auprès du gouvernement. Enfin l’institution a saisi l’UNAF(l’Union Nationale des Associations Familiales) pour demander un soutien pour les familles du département.
Si son président salue toutes ses démarches et initiatives au combien elles sont nécessaires et importantes pour le soutien de la population, il pense que d’autres mesures urgentes et indispensables restent à mettre en place immédiatement pour soutenir et accompagner d’avantage et d’une manière efficace les personnes qui sont déjà touchées par les conséquences du phénomène.
C’est pourquoi l’Union Départementale des Associations Familiales a pris l’initiative d’organiser une réflexion générale ce mardi 5 juin de 13h30 à 15h00 dans ses locaux situés à Doujani 2 Mtsapéré. Il sera question d’une part faire le point de la situation et sur l’ensemble des mesures mises en place aujourd’hui, et d’autre part réfléchir et proposer d’autres solutions et mesures urgentes pour soutenir et accompagner efficacement les familles.
Sont conviés:
– les services de l’État
– le Conseil Départemental
– l’association des maires
– la CSSM
– le vice-rectorat
– les structures intervenantes à domicile
– toutes les associations adhérentes à l’UDAF et qui s’occupent des familles
– Grand Cadi de Mayotte
– Association des infirmiers de Mayotte:
– Ordre des médecins:
– Service Kiné à domicile
– DEAL & BRGM
– Croix Rouge: SIAO et préventions
Pour tout autre renseignement, contacter la directrice par mail à :edjihadi@udaf976.unaf.fr ou par téléphone au 0639041730
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