Inscrite dans l’union européenne depuis maintenant quatre ans en tant que région ultrapériphérique (RUP), c’est déjà le troisième voyage que l’association Global Project en partenariat avec la Direction de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DJSCS) organise pour la participation des jeunes mahorais au EYE. Pour l’occasion dix jeunes mahorais entre 20 et 29 ans ont siégé dans l’hémicycle du parlement européen avec près de 8.000 autres jeunes de l’union européenne.
Quel avenir pour l’union européenne ? C’est la question qui rassemble tous les deux ans ces jeunes électeurs. Dans cette rencontre ils sont amenés à discuter et faire des propositions qu’ils voteront par la suite pour les présenter aux décideurs européens sous forme d’un rapport au mois de juillet.
« Être en relation avec l’autre c’est changer en échangeant »
Cette jeunesse européenne qui bouge, qui manifeste son mécontentement, qui se bat pour défendre ses idées : nos jeunes mahorais disent avoir été pris de surprise au vu de la ferveur et de l’engagement qui animaient le discours des jeunes des autres pays membres. Mahmoudou Djourzati, jeune et accompagnateur du projet retient ceci de son voyage et en appelle aux jeunes avec ce message : « il faut vraiment que nous les jeunes mahorais nous nous battions, que l’on se soutienne, que l’on dise stop, tout ça pour notre île ».
À la suite des différentes rencontres et échanges avec les jeunes, et des décideurs européens, notamment l’eurodéputé Younous Omarjee, c’est avec un nouvel esprit que les jeunes mahorais sont revenus sur l’île. Un nouvel esprit qui les engage à se battre, à faire entendre leur voix auprès des élus, une jeunesse qui refuse définitivement de se terrer dans la passivité.
Selon Chaarani El-Bakri, jeune participant, pour rendre les jeunes plus actifs dans le département, il faut les mettre au courant de ce qu’est l’Union Européenne : « C’est notre porte bonheur. On peut bénéficier de plusieurs avancées grâce à nos députés européens. Peu de jeunes votent aux élections européennes par ce qu’ils n’ont pas la conscience de ce qu’elles représentent ».
Moussa Attoumani
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