Leurs licenciements refusés par l’administration , tout naturellement les irréductibles salariés de MCG, gestionnaire du port, ont repris le chemin de Longoni ce lundi matin. « On avait prévu de reprendre le travail, mais on nous a dit de rentrer à la maison », rapporte Attoumani Mari Ben Atchou, délégué du personnel CGT Ma.
Une procédure de licenciement avait été engagée contre lui et cinq autres de ses collègues, dont 4 délégués du personnel et un élu du conseil départemental. La direction de Mayotte Chanel Gateway (MCG) a souhaité s’en séparer pour fautes lors du mouvement de grève débuté en octobre 2017. Par une décision du 9 juillet 2018 la Direction des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIECCTE) de Mayotte a notamment jugé insuffisantes les preuves des manquements des salariés.
Salaires payés
« Le service des ressources humaines nous a dit que nous serions payés, mais que pour l’instant, nous devions rentrer chez nous. On doit nous appeler en fin de semaine le temps de réorganiser les services », rapporte le délégué du personnel.
Ida Nel, dirigeante de MCG a été contactée sans succès par le JDM.
En parallèle de l’annulation du licenciement, ils sont en 24 salariés parmi les anciens grévistes à réclamer en justice l’application de la convention collective des ports, le règlement de salaires et primes impayés, mais aussi des dommages et intérêts pour mutations injustifiées, des discriminations syndicales, la violation du droit de grève et des menaces à la liberté d’expressions.
Axel Lebruman
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