Communiqué contre communiqué. Ce week-end les deux entreprises de manutention du port, la SMART et MCG par se filiale Manu-Port, se sont renvoyés la balle de la responsabilité du départ du navire de la CMA-CGM sans avoir livré Mayotte.
D’un côté, Mayotte Channel Gateway, par la voix de Jacques Martial Henry, chargé de mission de l’entreprise, indique que ce blocage est « du fait des agents de la SMART ayant envahi le quai 2 pour protester contre le fait que MCG soit le manutentionnaire. »
Les salariés de MCG/Manu-Port d’un côté et de la SMART de l’autre étaient présents sur le quai n°2, chacun s’estimant l’entreprise légitime à opérer le navire. Cette situation confuse a conduit les autorités portuaires à refuser l’accostage du Julie Delmas pour raison de sécurité.
Jean-Claude Henry, dirigeant de la SMART nous indiquait dès vendredi que ses salariés avaient repris le cours de leur activité normale, « sans entraver de quelques manières que ce soit le fonctionnement du port ».
Par voie de communiqué daté du 29 juillet, l’intersyndicale UI-CFDT, CGT-Ma, et FO de la SMART s’insurge des accusations de MCG, délégataire du port. « Tous les acteurs savent que le blocage naît du refus des sociétés MANUPORT et MCG de se conformer aux décisions prises par le conseil départemental de Mayotte. En effet, la société MANUPORT s’est vu retirer son agrément de manutentionnaire et en représailles MCG gestionnaire du port tente de se substituer à sa filiale et de passer en force contre l’avis de son autorité de tutelle.»
Conteneurs frigorifiques
Par deux courriers des 17 et 23 juillet 2018, le président du conseil général a retiré l’agrément de manutention à l’entreprise Manu-Port, filiale de MCG. Pour contourner ce revers, MCG a tenté d’opérer en son nom la manutention avec les salariés de Manu-Port provoquant l’ire de la SMART, voyant cette situation comme une manœuvre de contournement.
Ida Nel, la dirigeante de MCG s’est également exprimée par voie de communiqué ce dimanche déplorant le départ du Julie Delmas sans qu’il est pu débarquer les marchandises à destination de Mayotte. « 43 conteneurs frigorifiques, dont 15 urgents avec des denrées périssables, 20 tonnes de médicaments, 13 conteneurs de farine » indique la dirigeante de l’entreprise délégataire du port de Longoni depuis 2013.
Mme Nel qualifie les deux documents du président du conseil départemental retirant de l’agrément de Manu-Port de « courriers bidon » et donne rendez-vous au tribunal administratif jeudi 2 août 2018
La juridiction devra statuer en référé de la validité du retrait de l’agrément de Manu-Port par le conseil départemental.
AL
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