Les forces de l’ordre, police et gendarmerie, étaient positionnées tôt ce matin devant le bureau des étrangers à Mamoudzou. Depuis le mois de mars et la mobilisation sociale, le bureau ne fonctionne plus normalement, il est même totalement fermé depuis le 30 juillet. Le Collectif des citoyens et le CODIM manifestant ainsi leur désapprobation face à l’inaction de la diplomatie française dans le conflit avec les Comores, qui depuis le 21 mars dernier, refuse d’accepter les reconduites de leurs ressortissants entrés irrégulièrement à Mayotte.
Cette fermeture implique des difficultés pour les personnes qui ne peuvent renouveler leurs titres de séjour, et parmi eux, des professionnels. C’est une ouverture “très partielle” qu’a ordonnée la préfecture, seuls les cas d’une cinquantaine de personnes ont été traités, “des professeurs, pour qu’ils puissent enseigner sereinement, et des malades, qui nécessitent des soins, en particulier ceux qui sont porteurs de maladies épidémiques”, nous indique-t-on à la préfecture. Il n’est pas prévu de traiter les dossiers des étudiants étrangers.
Une action décidée alors que les relations diplomatiques franco-comoriennes ont repris par une rencontre entre les ministre des Affaires étrangères Français et Comorien le 23 août dernier, dont on espère des évolutions positives.
Tensions et détente
Tandis que quelques personnes convoquées entraient sous protection policière, les gendarmes mobiles ont fait face pendant près d’une heure aux manifestants, aux cris de “Mayotte français” ou “On en a marre d’eux, chacun reste chez soi”. Malgré quelques provocations il n’y a pas eu de débordement et la tension est rapidement redescendue. Vers 9h, le dispositif de gendarmerie avait été levé et la plupart des policiers sont partis à leur tour, laissant les membres du collectif en nombre contrôler eux-même certaines des personnes qui tentaient encore d’accéder aux grilles, le plus souvent pour des dossiers de permis de conduire ou de carte grise. “On nous avait avertis que la préfecture allait sévir aujourd’hui, explique Saïd Mouhoudhoiri, du collectif des associations. On est venus voir ce qu’il en est et s’assurer que les mamans ne seraient pas bousculées”. Vers 10h, ces dernières avaient retrouvé leurs nattes et repris le sit-in en vigueur depuis juillet.
La Rédaction
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