On avait un peu soufflé depuis l’épilogue de la « robe » de miss Mayotte 2015, mais voilà que les miss font de nouveau parler d’elles. Ou de lui plutôt, puisqu’elles s’en prennent au Délégué régional de l’organisation Miss Mayotte, Franck Servel. Mauvaise gestion, « manque de contact humain », déploraient sur l’antenne de Mayotte la Première Maeva Toumbou Dani, la 1ère dauphine de la miss 2014, et Rahamatou Radjabou, justement la miss 2015, qui avait failli être destituée, « il ne voulait pas de moi ». Ce « choix » du jury avant l’élection, c’est aussi ce qui est reproché, accusant l’organisateur de favoritisme.
Sponsor officiel de Miss Mayotte, Franck Servel nous a glissé sa consternation « il n’y aurait plus de miss Mayotte si je n’avais pas repris l’organisation il y a 6 ans », mais a souhaité laisser Sylvie Tellier, Directrice générale de miss France, nous contacter. « Je n’ai pas pu venir à cette élection cette fois, je donnais naissance à mon petit dernier », nous explique en préambule l’ancienne miss France 2002 qui a repris les rênes de la société miss France en 2007, et qui poursuit, « je suis choquée par la campagne de dénigrement contre Franck Servel qui a sauvé la délégation Mayotte ».
Parler de Mayotte en positif
Sur le sujet de l’arrivée tardive d’une 5ème candidate cette année, qui finit par remporter la couronne, elle s’agace : « Mais c’est tous les ans comme ça ! Nous avons toujours du mal à trouver des candidates, les jeunes filles partant en métropole pour suivre leurs études. C’est pour cela que le concours a été déplacé en été. »
Assisterait-on à une transposition de ce qui fut la guéguerre entre miss Prestige, créé en 2010 par l’ex-patronne de miss France, Geneviève de Fontenay, et la société de production Endemol qui assure l’élection de miss France ? « Miss Prestige, ça existe encore ?! Je suis très proche de Geneviève de Fontenay qui en est partie depuis longtemps », répond Sylvie Tellier. Oui, miss Prestige existe bel et bien à Mayotte, sous la férule de Nemati Toumbou-Dani, et ce sont 7 magnifiques jeunes filles qui ont concouru il y a quelques semaines, « dans ce cas, de notre côté, nous ne critiquons pas leur élection, il y a de la place pour tous ici ».
Pour Sylvie Tellier, ce concours est une occasion « de parler de Mayotte en positif, il ne faut pas la gâcher, et arrêtons de taper sur ceux qui travaillent, ils finiront par quitter l’île. Les miss doivent arrêter de penser qu’en étant élues, elles ont gagné au loto. L’organisation n’est pas milliardaire », conclut-elle.
Son diadème de miss Mayotte 2018, Ousna Attoumani le défend, envers et contre tout, puisqu’elle compte porter haut l’image de l’île parmi les autres miss en métropole. Ce rêve passé, ses ex-consœurs sont retombées sur terre, amères envers Franck Servel qui a tout du prince consort.
Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com
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