Inauguration en beauté du 7ème Salon du Tourisme ce vendredi soir. Non seulement parce que les sourires de Miss Mayotte, Miss Prestige et Miss Salouva, arrivées au son des m’biwis, illuminaient le parterre d’invités, mais aussi parce que de nombreux visiteurs flânaient encore à cette heure-ci, et ont pu profiter de la fête.
Des discours ils auront retenu de la présidente du CDTM, Fatimatie Razafinatoandro, que le Salon s’étoffe chaque année de nouveaux exposants, « de 50 en 2012, nous sommes passés à 80 cette année », et que les trois premiers office de tourisme sont sortis de terre, « une nouvelle organisation du tourisme qui m’incite encore un peu plus à m’engager pour la promotion du tourisme intérieur ». Du vice-président Ben Issa Ousseni, qu’ « il n’y a pas de développement du territoire sans tourisme », et du sous-préfet Secrétaire général des affaires régionales (SGAR), Pierre Papadopoulos, que « le tourisme est le principal secteur créateur de richesse en France. »
A la veille de son départ, il faisait un bilan des projets potentiellement consommateurs de fonds européens qui arrivent sur son bureau, « beaucoup sont individuels et me laissent sceptique. Regroupez vos moyens financiers, au sein de GIE par exemple. » Nous sommes en effet parfois interpellés par des porteurs de projets, dont certains ont les reins solides, qui n’entendent plus parler de leurs dossiers.
46% de tourisme intérieur à La Réunion
Il faut dire que le contexte politique n’aura pas aidé, le Schéma d’Aménagement Régional (SAR) qui détermine un zonage territorial par activité, n’est toujours pas sorti. Et si le Schéma départemental de développement du Tourisme existe depuis 2007, bien peu de ses axes ont été appliqués, notamment la mise en place d’un guichet d’offres culturelles et patrimoniales. « Le Schéma est en cours de révision », rassure Michel Ahamed, directeur du CDTM. La maîtrise foncière est évoquée, et les acteurs attendent beaucoup de l’Etablissement public foncier et d’Aménagement de Mayotte (EPFAM).
En attendant, le CDTM, dont la subvention du conseil départemental reste stable à 1,5 million d’euros en fonctionnement, et 700.000 euros en actions, se repositionne sur le territoire, « nous faisons moins de Salons nationaux, pour mettre en valeur et développer l’hébergement alternatif. »
On commence à entendre parler d’aménagements de bangas en torchis, qui avec une décoration et des prestations soignées, apparaissent comme le mode d’hébergement qui colle à la culture locale. Et c’est ce que demandent les touristes, « à La Réunion, 46% de la consommation touristique est issue du tourisme intérieur. »
Le Salon se tient place de la République à Mamoudzou jusqu’à ce samedi soir 18h.
Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com
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